Bangui - Le dimanche 24 Mars le monde assistait à la prise de Bangui par les rebelles du Séléka provocant la fuite du président Bozizé. Cette déstabilisation du pouvoir s’est accompagnée de son cortège de pillages et destruction observé dans tous les coups d’Etat.
Aujourd’hui la vie reprend peu à peu à Bangui, les commerces sont rouverts mais sur place les observateurs et les quelques citoyens qui s'expriment devant caméras et micros assistent à une flambée des prix en raison de la situation encore délétère dans le pays. Beaucoup de structures Etatiques ont subi des dommages notamment les structures sanitaires qui peinent à répondre aux besoins. Si rien n’est fait d’ici quelques jours les organismes sur place craignent une grande catastrophe humanitaire.
Plusieurs pillages ont été constatés dans des boutiques, magasins et showrooms de grandes sociétés internationales. Les rebelles, et même certains citoyens craignant des pénuries n'ont pas hésiter aux premières heures de la chute de Bozizé à s'attaquer à des commerces et s'emparer de vivres, d'appareils électroménagers et autres. Après la mort de deux indiens tués accidentellements par les forces françaises stationnées à l'aéroport, plusieurs ressortissants étrangers, notamment des français ont quitté le pays.
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D'après le ministre sortant de la Sécurité publique Josué Binoua «La police, malgré l’indigence matérielle, fait des patrouilles mixtes avec la Fomac (force multinationale d’Afrique centrale) et le Séléka. Les gens se plaignent encore, c’est vrai, mais il est important de rétablir la confiance avec des hommes en uniforme»
Les anciens ennemis, la FOMAC (force multinationale d’Afrique centrale), le Séléka et le reste de l'armée régulière semblent se donner la main pour maintenir une paix durable et éviter le chaos. La seule question qui vaille: jusqu'à quand? jusqu'à ce que Djotodia veuille se maintenir au pouvoir, qui sait?