L’émission « Débats actuels » de ce dimanche a eu pour invités, Valentin Agon et Emmanuel Sèdégan, deux spécialistes du développement. Il était question avec eux, de la nécessité de l’organisation d’une conférence nationale souveraine pour le développement du Bénin.
Organiser une nouvelle assise des forces vives du Bénin, une génération après la première, à l’orée de 2015, afin de remettre le pays sur les rails du développement. C’est ce que les deux invités – Emmanuel Sèdégan, géo-politologue, et Valentin Agon, spécialiste des questions du développement – de l’émission dominicale «Débats actuels» de ce dimanche 10 Mars, ont annoncé. A en croire ces derniers, le besoin d’une nouvelle assise, 25 ans après la première, se pose avec acuité aujourd’hui pour le développement du Bénin. « Et ceci, parce que la conférence nationale des forces vives de la nation de 1990 était pour réclamer la démocratie et la paix », a expliqué Valentin Agon. Et à Emmanuel Sèdégan de renchérir : « après la démocratie et la paix, il faut bien le pain. Car une démocratie sans le pain n’est que leurre». En effet, aux dires des invités, le Bénin doit enfin se doter d’un document référentiel de développement interne réaliste qui va servir de boussole à tous les différents régimes du pays. « Comme c’est le cas aux Etats-Unis ! », a illustré Emmanuel Sèdégan qui juge surréalistes les programmes de développement existant déjà, tels que les Objectifs du Millénaire pour le développement (Omd) dont aucun point n’est consacré à l’énergie, ni à l’industrie, deux éléments sans lesquels on ne saurait parler du développement, ou encore le programme Bénin Alafia 2025. Et c’est justement autant d’irrégularités que la nouvelle conférence nationale souveraine va corriger. Au menu de cette conférence nationale annoncée par les deux invités et qui durera trois mois, plusieurs discussions aux issues concrètes. Il s’agira, à en croire les deux invités, de faire dans un premier temps, le diagnostic des maux à l’origine du statut du sous-développement du Bénin. Et dans un second temps, d’inventorier les priorités de chaque secteur du pays afin d’élaborer une politique efficace de leur satisfaction que chaque gouvernement doit mettre rigoureusement en œuvre à partir de 2016.
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