Les travailleurs administratifs, techniques et de service de l’Education nationale sont mécontents. Et pour cause ?
La récente mutation «illégale, intensionnelle et démotivante» intervenue à la Direction des Examens et Concours (Dec). Hier, lundi 11 mars, sous la houlette du Syndicat des Travailleurs administratifs, techniques et de service de l’Education nationale (Syntratsen), les travailleurs ont manifesté devant le ministère de l’enseignement secondaire et technique pour crier leur indignation. Bandeaux rouges autour de la tête et des instruments de musiques en mains, ils ont dénoncé et crier leur ras-le-bol. Mais la manifestation de leur mécontentement a été de courte durée et a pris fin plus tôt que prévue. En effet, alors qu’ils manifestaient, les travailleurs ont reçu la visite des hommes du commandant Deen Imorou, du Corps urbain de Cotonou venus informer les manifestants de l’illégalité de leur mouvement de protestation. Selon le Commandant Deen Imorou, le sit-in de protestation n’a pas été autorisé.
On va quand même dénoncer
L’interdiction du sit-in de protestation n’a pas émoussé l’ardeur des manifestants qui voulaient dénoncer les mutations fantaisistes opérées dans leur service. Ils ont tenu à délivrer le contenu de leur motion de protestation aux hommes de médias. Devant les caméras, micros et plumes, Aubin Adoukonou, président du Syndicat des travailleurs administratifs, techniques et de service de l’Education nationale, a fait lecture de leur plate forme revendicative qui se résume en quatre points. «Nous ne demandons que les primes supprimées aux enseignants… également nous demandons que l’année d’acharnement médiatique contre les cadres connaissent un dénouement. Nous voulons aussi que ceux qui disent que nous ne sommes pas ouverts au dialogue nous le prouvent…», a déclaré le président du Syntratsen. A préciser qu’après leur mouvement, les syndicalistes sont retournés dans leur bureau pour reprendre le travail.
