Après 42 mois d’exercice du Réseau interrégional pour l’adaptation de la formation technique et professionnelle aux besoins de l’artisanat (Rifa), les acteurs impliqués se réunissent depuis hier à Cotonou pour le bilan.
La conférence de clôture du projet «Réseau interrégional pour l’adaptation de la formation technique et professionnelle aux besoins de l’artisanat» (Rifa) s’est ouverte ce lundi 22 avril 2013 à l’hôtel du Lac de Cotonou au Bénin. Elle regroupe plusieurs professionnels et autorités du secteur de l’artisanat des huit pays d’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique latine, concernés par le projet. Un projet dont l’objectif est «d’adapter la formation technique et professionnelle aux besoins de l’artisanat, à travers un processus d’apprentissage mutuel et d’échanges sur les bonnes pratiques capables de redorer le blason de l’artisanat au Bénin, en Côte-d’Ivoire, au Maroc, en Allemagne, au Guatemala, au Honduras et au Salvador, a rappelé hier, Benoît Sakou, le Président de la Confédération nationale des artisans du Bénin (Cnab), à l’ouverture de la conférence. Aux dires du Coordonnateur, Eicher Markus, Rifa s’est basé sur deux grands volets d’actions. La première, le renforcement direct des capacités, destiné à améliorer l’enseignement technique et professionnel grâce à des éléments de la formation de type dual au Maroc, au Bénin et en Côte-d’Ivoire. La deuxième, l’apprentissage par les pairs, à travers des conférences nationales, régionales et interrégionales, ainsi que des visites d’études pour des échanges de bonnes pratiques entre les trois régions-cibles.
Cinq jours durant, et par des réunions en salle et des visites de terrain, les acteurs réunis feront le bilan des trois ans et 6 mois de vie du projet. «C’est l’occasion de tirer les bilans» dira l’ambassadeur de l’Allemagne près le Bénin, Hans Neumann. «La visite des centres permettront de voir les réalités au Bénin ; les progrès, mais aussi le long chemin devant le Bénin dans le secteur» précise l’ambassadeur. Car, le secteur de l’artisanat est confronté à d’énormes problèmes depuis 1990 au Bénin, renchérit Michel Nahouan, Directeur de cabinet du Ministre de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme. «Heureusement, se réjouit-il, Rifa vient lui donner un coup de pouce pour relever les grands défis et surmonter les obstacles».
Pérenniser les acquis et élargir le champ d’action
Parlant de coup de pouce, Benoît Sakou en a fait le témoignage en évoquant, dans son allocution, la diversité des appuis du projet au profit de la Cnab et la pertinence des impacts, aussi bien sur la qualité des actions de formation dans les ateliers et centres, que sur l’organisation interne des unités artisanales de production. Vus ces acquis, le Président du Conseil économique et social (Ces), Nicolas Adagbé, plaide pour que les autres branches de métier et les 75 autres communes du Bénin ne soient pas des laissés-pour-compte et soient pris en compte dans l’élaboration des autres projets à venir. En effet Rifa a été exécuté seulement à Cotonou et Abomey, dans les cinq métiers suivants : la boulangerie, la coiffure, la couture, la mécanique-auto et la menuiserie.
Mais, en entendant la réalisation de ce vœu, les uns et les autres pensent d’abord à la pérennisation des acquis. Ceci, en vue de rehausser le niveau du secteur de l’artisanat, pour l’accroissement de l’économie et le développement dans les différents pays bénéficiaires, confie Tahri Chaouki, Directeur de la Chambre d’artisanat du Maroc.