Alcoolisme : des dommages incalculables

L’alcool est une boisson très ancienne et très prisée par les populations. Il coule à flots lors des libations ou des fêtes. Il stimule les nerfs et crée la joie lors d’évènements importants.

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Autant l’alcool fait le bonheur, autant ses effets nocifs sur la santé sont sources de  malheurs et de dommages incalculables.  

Au Bénin, l’alcool sert à accueillir l’étranger, à réconcilier, à demander la main d’une femme, à célébrer des évènements importants… L’alcool est un produit stimulant. Il excite d’abord l’individu, et ensuite le calme ou l’endort. Il s’agit aussi d’un produit désinhibiteur. Il favorise l’échange avec les autres, mais aussi  favorise les violences ou les agressions de toutes sortes. La consommation exagérée de l’alcool demeure un risque. Les effets de l’alcool touchent tous les organes humains, du cerveau jusqu’au sexe, en passant par le cœur, le pancréas et le foie.  Au sujet des effets sur le cerveau, l’alcool a la particularité de détruire les neurones, soit directement lors de l’absorption de doses massives, soit en empêchant l’absorption digestive des vitamines B. Les neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, l’on observe la mort neuronale. Cette mort neuronale se traduit par trois grands types de symptômes à savoir : les troubles définitifs de l’équilibre, la personne reste «ébrieuse « à vie, du fait de lésions situées au niveau du cervelet et des nerfs périphériques ; les troubles de la mémoire des faits immédiats, la personne devient définitivement incapable de mémoriser les faits récents, tout en gardant intact les faits anciens.

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Cette mort neuronale est due à des lésions de la région hippocampique du cerveau, ainsi qu’à des troubles démentiels plus généraux, liés à des atteintes moins localisées du cortex. Sur le foie, l’alcool induit trois types d’effets. Il s’agit de l’hépatite, de la stéatose et de la cirrhose.

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Hypertension artérielle…

De même, la prise d’alcool de façon excessive engendre des inflammations et des destructions pancréatiques. Les conséquences en sont des insuffisances des fonctions digestives, se traduisant par des diarrhées chroniques, des cancers du pancréas, et du diabète, puisque le pancréas régule le taux de sucre. Les effets classiques de l’alcool sur l’estomac sont des reflux œsophagiens et des inflammations des muqueuses. Cette inflammation des muqueuses est à l’origine de la mauvaise absorption de certaines vitamines, et donc, indirectement, des troubles neurologiques. Ainsi, le consommateur se plaint de reflux alimentaires, le matin, et de brûlures digestives. L’hypertension artérielle est régulièrement diagnostiquée chez les « consommateurs professionnels » de l’alcool. Sur le système veineux, les boissons alcoolisées aggravent les douleurs veineuses et les problèmes hémorroïdaires. On constate chez les grands alcooliques une atteinte du muscle cardiaque pouvant aller jusqu’à l’insuffisance cardiaque et la mort.

Des palpitations favorisées par la prise de certaines boissons alcoolisées sont un moindre mal. En dehors de ces effets possibles sur la santé, les effets sur la moelle osseuse sont dangereux. L’alcool a un effet gravissime sur le développement des globules rouges et des globules blancs.

Chez l’homme la consommation en grande quantité de l’alcool donne l’impuissance sexuelle, et au niveau de la femme, elle est la cause de la disparition des cycles menstruels. 

Par ailleurs, la grande consommation d’alcool développe des cancers. Elle engendre par exemple le cancer du pancréas; les cancers de la langue; de la gorge et les cancers de l’œsophage.

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