Incrimination des Comzones par un rapport onusien : Alassane Ouattara dos au mur

Face aux « abus» de ses Comzones et la pression créée par les rapports des organisations internationales, notamment l’Onu, le Président ivoirien, taxé de pratiquer une justice à double-vitesse, est dos au mur.

Publicité

Dos au mur

Ado, le Président de la République ivoirienne a le dos au mur. Ses Comzones viennent d’être incriminés par un rapport de l’Onu. Le rapport onusien fait état de trafics illégaux des ressources nationales ivoiriennes, notamment le café, le cacao et le diamant, vers les pays voisins, par les anciens chefs rebelles. Ce rapport émanant des Nations-Unies, est le troisième rapport, après ceux des organisations de défense des droits de l’homme, Human right watch et Amnesty international, qui met en cause ces forces proches de l’actuel Président ivoirien. Ainsi, il – le rapport – met à nu les «abus» de ces Comzones, choyés depuis la fin de la crise ivoirienne, et vient mettre le Président Ouattara dans une position inconfortable. Lui qui, malgré les anciens rapports mettant en cause ces hommes en uniforme «qui ont commis beaucoup d’exactions», n’a jamais osé les conduire devant des tribunaux, mêmes nationaux. Choses qui ont poussé beaucoup de voix à se lever pour dénoncer une politique des vainqueurs et une justice à double-vitesse que serait en  train de mener le Président Ouattara. Maintenant, avec ce nouveau rapport de l’Onu qui a été de tous les combats pour son arrivée au pouvoir, l’actuel locataire du palais de la présidence ivoirienne n’a pas plus qu’un choix, celui de réagir. Réaction plus facile à dire qu’à faire.

Dilemme

Les Comzones et leurs agissements condamnables et incriminés par de nombreux rapports, ne sont pas de nature à faciliter la gouvernance Ado. Notamment celle de la justice où de nombreuses personnes (rien que des pro-Gbagbo jusque-là) sont attendues devant les juridictions nationales et internationales, pour répondre de leurs «crimes» dans la crise postélectorale qui a secoué la Côte-d’Ivoire. En effet, bras armés, les anciens chefs rebelles constituent avec leur chef, Soro Guillaume, actuelle deuxième personnalité du pays, l’un des piliers du régime Ouattara. Et le nouveau rapport qui les incrimine vient d’un ancien soutien, et non des moindres, l’Onu. Ainsi, pris en sandwich par ses alliés, le Président Ouattara est dos au mur et face à un dilemme. Un dilemme à quitte ou double.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité