Affaire tentative d’empoisonnement de Boni Yayi : la Cour d’appel de Paris se prononce ce jour sur l’extradition de Talon

Ce 17 avril 2013 est un jour décisif pour l’affaire tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat. Pour cause, c’est aujourd’hui que la Cour d’appel de Paris se prononce sur le fond du dossier d’extradition vers le Bénin de Patrice Talon, présumé commanditaire de l’empoisonnement manqué de Boni Yayi. 

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Les regards des Béninois sont tournés vers Paris. D’autant plus que la nature de la décision qui sera prise, sera décisive pour la suite à donner à cette affaire rocambolesque qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis septembre 2012. Une affaire dans laquelle les présumés complices de Patrice Talon sont  Zoubérath Kora dit Zoubé, Moudjaïdou Soumanou et le commandant Mama Ibrahim Cissé, respectivement nièce, ex-ministre et médecin personnel de Boni Yayi. Ils sont tous trois en détention préventive depuis l’éclatement de l’affaire. Patrice Talon, réfugié à Paris, fait, quant à lui, objet d’un mandat d’arrêt international dans le cadre de cette affaire.

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Mais, selon les spécialistes du droit, la procédure d’extradition d’un présumé coupable de la France vers son pays d’origine a deux volets : un volet judiciaire et un volet politique. Dans une interview accordée à La Nouvelle Tribune en décembre dernier, quand Talon avait été interpellé à Paris avant d’être libéré sous contrôle judiciaire, son avocat béninois a fourni, avec pédagogie, des détails sur ces deux volets. Me Joseph Djogbénou avait déclaré que  l’extradition d’un prévenu vers le pays qui en formule la demande n’intervient pas automatiquement après que la requête ait été introduite. « L’extradition est autorisée par décret par les autorités politiques. Mais après avis de la chambre d’accusation », avait clarifié l’homme de droit.  Qui avait ajouté qu’à ce niveau il y a deux cas de figures. L’autorisation d’extradition des autorités politiques n’intervient qu’après l’avis favorable de la justice. « Si la chambre d’accusation donne un avis défavorable, les autorités politiques ne peuvent donner une suite favorable à la demande d’extradition ». Curieusement, « il peut arriver que la chambre d’accusation donne son avis favorable et que les autorités politiques refusent de prendre le décret d’autorisation d’extradition», avait souligné Me Djogbénou.  Mais pour l’heure, on attend avec impatience de voir ce que décideront les autorités judicaires françaises.

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