La Police du renouveau

La Police nationale change de tête. Deux super flics en partagent désormais la direction générale. Les contrôleurs   généraux de la police Louis-Philippe Houndégnon et Nazaire Hounonkpè. Le premier comme Directeur général de la police nationale (DGPN). Le second comme adjoint.

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Ces deux importantes promotions interviennent dans un contexte particulier. Sur le plan général, l’insécurité bat son plein. C’est ce que les Béninois, toutes conditions confondues,   partagent le mieux. Les malfrats redoublent d’audace. Ils mettent au service de leurs sataniques actions des moyens de plus en plus sophistiqués. Ils défient l’Etat. Ils sèment peur, deuil et désolation au sein de nos paisibles populations.

Sur le plan interne, une brochette des hauts cadres de la Police arrivent en fin de carrière. Ils ont eu à faire valoir leurs droits à la retraite. Autant parler d’une grosse et douloureuse saignée. Bien entendu, la ressource humaine de qualité, pour un corps aussi sensible que la police, ne court pas les rues. On n’en trouve pas au marché international Dantokpa.

Comment assumer ces départs, limiter les risques d’une hémorragie, activer les jeunes cadres de relève, assurer à la Police un passage de témoin aussi serein que calme entre deux générations d’officiers supérieurs ? Voilà les termes d’une équation à plusieurs inconnues. Une seule et unique solution :  que les nouveaux chefs promus à la tête de notre Police soient à la hauteur des responsabilités qu’implique leur mission.

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Reste à engager l’avenir au regard des attentes de l’immense majorité de nos compatriotes. En effet, les Béninois, aujourd’hui plus qu’hier, ont les yeux tournés vers la Police nationale. Sera-t-elle à la hauteur de sa mission et de ses responsabilités ? Quel degré de complicité entre la Police nationale et les populations auxquelles elle doit sécurité tranquillité et sérénité ? Quelle Police et quel policier, pour quel Bénin et pour quel Béninois ? Des questions de fond dont on ne saurait éluder les réponses.

Une première remarque est à faire. Avec les dernières nominations à la tête de la Police nationale, c’est la jeunesse qui est d’abord et avant tout promue. En effet, Louis-Philippe Houndégnon et Nazaire Hounonkpè  sont jeunes. Ils accèdent au top de la hiérarchie policière à un âge où la plupart de leurs aînés s’exerçaient et s’échinaient à avancer comme des escargots d’un palier de responsabilité à l’autre.

Mais la confiance faite à la jeunesse tire à conséquence. Houndégnon et Hounonkpè ont atteint le sommet. On estime, de ce fait, que l’un et l’autre n’ont plus une carrière à gérer, des promotions à attendre. Libérés et dégagés de ces soucis, les deux grands patrons de la Police nationale n’ont plus qu’à se consacrer, aussi totalement que complètement, à leur nouvelle mission. Aussi attend-t-on d’eux, par-dessus tout, des résultats et rien que des résultats. Ils ont à faire la preuve de leur capacité et de leur compétence. Ils ont à montrer et à démontrer qu’on a eu raison de leur faire confiance.

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Une deuxième remarque est à faire. La jeunesse ici promue va de pair avec un certain mérite reconnu. En témoignent, à suffisance, les états de services de l’un et de l’autre. Ils n’ont pas usurpé leur réputation de super flics. Ils projettent même l’image de policiers modernes accomplis. Autant ils comptent par leur background intellectuel, ayant bénéficié, chacun, d’un cursus universitaire. Autant,   ils ont à leur actif, comme policiers, des hauts faits, des exploits. Toutes choses qui les situent aux portes d’une légende en train de s’écrire.

Une troisième remarque est à faire. Hier, Houndégnon et Hounoukpè étaient physiquement, personnellement, sur divers terrains d’opération et d’intervention. Aujourd’hui, c’est dans le calme feutré de leurs bureaux respectifs qu’ils élaboreront et prendront les décisions qui engagent l’avenir de notre Police. Pour l’un et pour l’autre prend ainsi fin le temps de Django, du nom de ce tireur d’élite à la gâchette facile. Ou le temps de Lucky Luke, personnage de bande dessinée, connu et reconnu comme l’homme qui tire plus vite que son ombre. A eux, désormais, de repenser la police. A eux d’en proposer une nouvelle architecture. A eux de lui faire faire peau neuve. A travers une conscience nouvelle du policier. Grâce à une formation à la hauteur des défis. Avec l’avantage d’un équipement moderne e efficace. Et comme la cerise sur le gâteau, des salaires décents. Laissons-nous aller à rêver : la police du renouveau arrive!

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