Rwanda : un reportage français pointe des incohérences dans la crise qui a mené au génocide

France – Le reportage "Spécial investigation" diffusé hier a pointé des incohérences dans les accusations portées contre le camp de l'actuel président Paul Kagamé. L'actuel président du Rwanda et ses hommes ne seraient pas responsable de la mort du président d'alors, Juvénal Habyarimana.

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Pour les journalistes et les personnes interrogées (aussi bien françaises que rwandaises), tout porte à croire que l'avion du président Juvénal Habyarimana a été détruit par des hommes de son propre camp. En effet, faisant défiler plusieurs témoins clés de cette période et rappelant les événements clés de l'époque, on retient que : 

  • le missile lancé contre l'avion du président Habyarimana aurait été tiré d'un camp militaire des forces armées régulières
  • plusieurs jours avant l'attentat, la tristement célèbre radio "milles collines" avait annoncé que quelque chose se passerait, et n'avait pas manqué d'égratigner le président quant à sa volonté d'unifier le pays, en signant un pacte de réconciliation avec les rebelles représentés par Paul Kagamé.
  • Des rapports ont signalé que les missiles utilisés étaient des missiles français, alors que les forces armées régulières n'étaient pas censées en posséder
  • L'embarras visible du Secrétaire général de la présidence de Mitterand, Hubert Védrine, et du juge en charge de l'enquête sur le génocide, quant il a s'agit pour eux de répondre à des questions posées par des journalistes.
  • Le témoignage clé d'acteurs rwandais de l'époque qui ont affirmé qu'il s'agissait de complot, ou qu'ils avaient reçu des ordres pour diffuser des télégrammes accusateurs contre le clan des rebelles.

Pour comprendre la crise entre hutus et tutsis, il faut lire l'excellent article de Wikipedia sur le sujet qui retrace une différenciation expliquée par les colons entre des peuples qui parlent la même langue à quelques variantes près. Cette différenciation a poussé les tutsis à la veille des indépendances à fuir le pays. C'est donc la volonté de retour de cette partie de la population qui a relancé les crises internes déjà présentes et conduit à l'assassinat du président (par les hommes de son propre camp selon les éléments du reportage) et au génocide considéré aujourd'hui comme le deuxième plus grand génocide du 20è siècle.

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Le gouvernement français y a été présenté comme hostile aux peuples anglophones souhaitant revenir au rwanda et mettant du coup (dans la région des grands lacs) en danger la francophonie chère au président Mitterand. Mais aussi très proche du clan au pouvoir, donc certains membres vivent toujours protégés en France alors que des mandats d'arrêts internationaux sont lancés contre eux.

Un reportage qui met en lueur les connivences entre le régime français et le régime génocidaire en place au rwanda, et les zones d'ombre de cette triste affaire.

Pour suivre le reportage cliquez ici

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