Lancement du discours alternatif 2012 sur l’état de la nation : un regard citoyen sur la gouvernance Boni Yayi

« Bénin : conspiration contre le développement ». Tel est le titre du rapport alternatif sur l’état de la nation 2012. Produit par l’Ong Droits de l’homme, paix et développement (Dhpd), ce discours est bien aux antipodes de celui présenté par le Chef de l’Etat le 28 décembre 2012.

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Il a été lancé mardi dernier au Cncb par Constant Gnancadja, président de cette Ong, en présence du consultant Fernand Nouwligbèto qui a rédigé le discours.

Comme en 2008, 2009, 2010 et 2011, l’Ong Droits de l’homme, paix et développement (Dhpd) a lancé son cinquième rapport alternatif sur l’état de la nation. Si l’Ong a décidé de lancer un discours alternatif, précise son président, Laurent Gnancadja, c’est pour apporter un autre son de cloche à celui du Chef de l’Etat qui, depuis son élection en 2006, n’expose que les actions menées et les perspectives pour l’année suivante. « Pour notre part, un discours sur l’état de la nation devrait s’assimiler à un bilan de santé que produit un médecin pour un patient : on dit ce qui va bien, ce qui ne va pas bien, et les solutions idoines pour guérir le mal ou les maux diagnostiqués.

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C’est comme cela que doit s’entendre un discours sur l’état de la nation, selon le texte et surtout selon l’esprit de l’article 72, al 1er de notre constitution », précise Laurent Gnancadja. Cette année, le style adopté pour la rédaction de ce discours est la lettre. Une lettre a été adressée au Président de la République, une autre aux élus de la nation et une dernière au peuple béninois. Pour y parvenir, l’Ong a abattu un travail de fourmi, en faisant de la veille citoyenne, en consultant des archives, en interviewant des observateurs avertis de la vie sociopolitique et économique du Bénin, et en analysant le discours du 28 décembre 2012 tenu par le Chef de l’Etat devant la représentation nationale.  L’édition 2012 étale,  à travers des exemples précis, la gouvernance politique, économique et sociale de notre pays. Sur le plan politique, le discours alternatif  résume que nous avons affaire à « une classe politique incapable de s’entendre sur un minimum politique commun concernant les grands dossiers de la nation » et que « les passerelles héritées de la conférence nationale, qui avaient permis le dialogue malgré les intérêts personnels, semblent s’effondrer une à une, et chacun se retranche dans son camp en proférant des malédictions pour que ses adversaires échouent ». D’année en année, se désole le discours, la part de l’éthique et du patriotisme s’effrite dangereusement et, les babines retroussées, chacun n’entend défendre que son terrier d’intérêts. Chaque Béninois pense à lui-même, mais le Bénin n’a personne pour penser à lui ! ». L’édition 2012 s’articule autour de trois symboles : la jarre trouée, les cauris perlés  et le tam-tam.

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