Le gouvernement ne démord pas dans sa détermination d’aller au bout de la lutte qu’il a engagée contre la commercialisation illicite de l’essence au Bénin. Après l’échec de la manière forte matérialisée par des déguerpissements, à coups de matraques, des vendeurs du «Kpayo» des abords des voies, il se décide enfin à passer aux méthodes utiles.
Le ministre de l’Industrie du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, Me Marie-Elise Gbèdo, a, en effet, annoncé la création dans les tous prochains jours de 31 mini stations-services mobiles. C’était vendredi dernier, à l’issue d’une audience avec le Président de la République. A en croire le ministre du Commerce, ces mini-stations services vont permettre de faciliter l’accès des populations à l’essence. C’est la preuve que le gouvernement s’est rendu compte de ce que le manque criard de stations-services dans plusieurs localités du Bénin, constitue un énorme handicap pour la lutte qu’elle mène désormais contre la vente illicite de l’essence. La part belle sera faite, selon le ministre, aux communes de l’Ouémé et du Plateau qui manquent cruellement de stations-services. On peut affirmer qu’il s’agit là d’un choix plutôt stratégique, d’autant plus que ce sont des localités proches du Nigéria, et que ce sont elles qui constituent, a priori, la plaque tournante du trafic illicite de l’essence frelatée au Bénin. D’après les propos du ministre, les fonds seraient déjà mobilisés et l’érection de ces mini-stations ne saurait plus tarder. S’il est une évidence que les 31 mini-stations ne pourront pas combler définitivement l’énorme gap qui s’est étalé sur plusieurs années, il faut néanmoins reconnaître que le gouvernement vient de prendre-là une décision qui va peser lourd dans la balance de sa réforme dans le secteur pétrolier. Pourvu que le projet aboutisse.
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