Affaires présumés «tentative empoisonnement» et «coup d’Etat déjoué»: l’avocat béninois de Boni Yayi dit être «serein»

« Je suis serein. Je n’en veux pas au juge. On se retrouve devant la chambre d’accusation.»  Ainsi se résume la réaction de Me Kato Atita, avocat béninois de Boni Yayi, à la décision du juge Angelo Houssou qui a déclaré vendredi dernier un non lieu dans les affaires présumés « tentative d’empoisonnement » de Boni Yayi  et « coup d’Etat déjoué ».

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Cet avis, Me Atita l’a donné ce dimanche sur l’émission Zone Franche (Canal 3 Bénin). L’avocat de Boni Yayi dit être serein parce qu’il est convaincu que « trois infractions ne peuvent pas couler d’un seul trait.» Il fait ainsi allusion à la tentative d’empoisonnement, association de malfaiteurs et tentative d’atteinte à la sureté intérieur de l’Etat dont sont accusés Patrice Talon et ses présumés complices. « De mémoire d’avocat, en vingt six ans de carrière, on ne peut pas dire que trois infractions vont s’effacer d’un seul trait. Ce n’est pas la première fois qu’un juge traite d’un dossier d’empoisonnement et il y a même une jurisprudence en la matière », a affirmé Me Kato Atita.

Même s’il n’en veut pas au juge d’instruction, Angelo Houssou dont il respecte la décision, Me Atita pense qu’il n’y a pas encore matière à crier victoire. Car « la décision du juge n’est pas une décision impérative. Et ne peut même pas faire jurisprudence.» Mieux « on n’a pas fait de débats au niveau du juge d’instruction. Il n’y a pas eu de contradictoire. Pourtant à la chambre d’accusation, il y aura les plaidoiries, des échanges de pièces et les juges vont nous écouter. »  

En effet, vendredi dernier, l’avocat de la partie civile (Boni Yayi) et le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto ont interjeté appel après l’ordonnance du juge.  « Je prépare cette étape fatidique de la chambre d’accusation depuis décembre », a fait savoir Me Kato Atita. Qui a avoué qu’ils (les avocats de Yayi) sont prêts à aller jusqu’à la Cour suprême s’il le faut.

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