Langues nationales : le professeur Georges Guédou suggère un ministère exclusif au sous-secteur

 

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Le professeur Georges Guédou était l’un des trois invités, dont le Conseiller technique à l’Artisanat du Mcaat, Aristide Adjibodou, et le Secrétaire exécutif du Renopal, Franck Sèdjro,  de l’émission «Débats Actuels» de ce dimanche 5 mai.  Il était question, avec eux, de la contribution  des langues nationales et de l’alphabétisation dans le système éducatif béninois.

Entre autres maux qui minent le sous-secteur de la promotion de l’alphabétisation et des langues  nationales au Bénin,  le déficit des moyens financiers qui est visible avec le budget qui lui est consacré (0.68% du budget national),  le déficit en ressources humaines, et surtout la volonté politique qui fait de lui une direction et non tout un portefeuille  ministériel. C’est le diagnostic fait par les trois invités de l’émission «Débats Actuels» de ce dimanche. Que ce soit le scientifique, le professeur linguiste Georges Guédou, de la société civile, le Secrétaire exécutif du réseau national des opérateurs de la promotion de l’alphabétisation, Franck Sèdjro, ou encore du gouvernement, le Conseiller technique du Ministre de l’artisanat, Aristide Adjibodou, les avis se convergent sur ce diagnostic, ainsi que l’importance de l’alphabétisation dans le contexte de développement actuel du Bénin. Et de ce pas, sur sa contribution dans la performance du système éducatif national.

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En effet,  pour permettre à l’alphabétisation de jouer pleinement sa contribution, le Conseiller technique Aristide Adjibodou annonce un second forum sur l’éducation, après celui de 2007, afin de planifier l’introduction des langues nationales dans le système éducatif national. Car, aux dires du professeur Guédou, ce n’est que par l’introduction progressive des langues nationales dans le système éducatif, comme l’a expérimenté avec succès d’autres pays, dont le Burkina-Faso, que le Bénin peut faire contribuer les langues nationales à son développement, grâce à l’alphabétisation des 70% d’analphabètes béninois. Aussi, « il faut démarquer le sous-secteur de l’alphabétisation des autres ministères, afin de mieux le planifier  et le dynamiser », a-t-il suggéré. Et aux deux autres invités d’exhorter le gouvernement à accroître un peu plus le budget consacré au dit sous-secteur.

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