Déboires dans les affaires Sonacop, tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat : le vendredi noir de Boni Yayi

Accusation de Dieudonné Lokossou dans la magouille à la Sonacop, tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat…

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Le Chef de l’Etat misait gros sur ces affaires pour augmenter sa côte d’estime et de popularité. Mais ce vendredi 17 mai, c’était plutôt un cauchemar. Tous ses espoirs se sont effondrés comme des châteaux de sable, à cause de deux décisions prises au tribunal par deux magistrats. Laissant le Chef de l’Etat dans un désespoir immense.

Ce vendredi 17 mai, le Chef de l’Etat devrait bien se réveiller de bonne humeur. Très tôt, la police judiciaire a mis en œuvre une volonté du gouvernement exprimée ces derniers jours, en allant arrêter de bonne heure le syndicaliste Dieudonné Lokossou, à qui il reproche de ne pas avoir dénoncé le Dg Expédit Houéssou au moment où celui-ci détournait les sous de la société. Auditionné par la Brigade économique et financière (Bef), il a été présenté au Procureur en compagnie du Dg Houéssou et de quatre autres responsables de la structure. Mais, contrairement à ce dont rêvaient les membres du gouvernement, il a été blanchi par le Procureur de la République qui n’a retenu aucune charge contre lui. Lokossou ainsi libéré, se trouve ragaillardi et se rend à la bourse du travail où il anime un grand meeting, en ironisant sur l’acharnement du gouvernement contre sa personne en ces termes : « le pouvoir m’a fait de la publicité ». Pendant ce temps, l’information avait tétanisé le pouvoir, et surtout les proches collaborateurs du Chef de l’Etat dont certains collaborateurs se sont acharnés contre le syndicaliste. Ce premier choc a été vite dissipé par un autre plus grand. Le gouvernement, à travers son chef, a été désavoué par deux ordonnances rendues par le jeune juge Angelo Houssou qui a déclaré un « non-lieu à poursuivre » pour les dossiers de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat contre le Chef d’Etat, et dans lesquels Patrice Talon et Olivier Boko ont été cités comme des commanditaires. Ces deux affaires ont été entretenues depuis des mois par des gesticulations politiques de partisans du Chef de l’Etat, par des marches, des messes, des déclarations de soutien. Parfois, on a maudit Talon et ses acolytes qu’on a accusé, sans attendre la décision du tribunal, de vouloir attenter à la vie du Chef de l’Etat, parce que ce dernier l’a bloqué dans sa volonté de gérer tous les secteurs névralgiques de l’économie nationale.

Lire : Malversation à la Sonacop : le film de l’emprisonnement manqué de Dieudonné Lokossou

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Les deux ordonnances rendues par ce juge ont abasourdi le gouvernement. Et sans plus tarder, il a commencé à s’illustrer par des communiqués et des tentatives pour dénigrer ou saboter le juge. Le gouvernement est allé plus loin en entreprenant de persécuter ce juge. Depuis, l’affaire est devenue une affaire d’Etat. Le gouvernement, qui vient d’être sérieusement discrédité, voit aussi s’envoler ses rares espoirs de voir extrader au Bénin l’ennemi public numéro un, Patrice Talon, refugié à Paris.

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