Faute de réinstallation plus d’un an après leur déguerpissement : les vendeuses de Gbogbanou crient leur ras-le-bol

 

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Déguerpies et réinstallées sur un espace non aménagé à Tokpa-Togoudo, il y a un peu plus d’un an, les vendeuses de crevettes et de poissons de Gbogbanou ont manifesté hier, pour exprimer leur ras-le-bol et faire connaître leur «misère» aux autorités béninoises.

Les vendeuses de crevettes et de poissons, précédemment déguerpies du site de Gbogbanou par le Ministre Blaise Ahanhanzo de l’environnement, sont indignées de la suite qui est donnée à leur dossier.  En effet, depuis plus d’un an qu’elles ont été renvoyées de leur lieu de commerce habituel, aucun autre site ne leur a été attribué. Sinon, «ils nous ont envoyées à Tokpa. Mais de l’autre côté, les autres commerçants nous ont chassées à coup de gourdins. Et les autorités nous ont amenées sur un espace non aménagé où nous côtoyons au quotidien les tas d’ordure», a expliqué  Ganhoutodé judith, membre de l’association desdites vendeuses, dénommée «Gbénonkpo». C’est à l’occasion d’une manifestation de dénonciation de leur mauvaise condition d’activité et d’appel au secours des  autorités compétentes, qu’elles ont organisée, hier lundi 13 mai, sur leur ancien site de gbogbanou qu’elles ont rejoint, en attentant de trouver une issue favorable à la situation. Aux dires de leur porte-parole, philomène Vodounon, il n’y a pas que le retard de leur réinstallation qui fâche. «Nous avons appris que les Chinois veulent acheter le site, c’est pourquoi nous nous sommes levées pour attirer l’attention des uns et des autres sur la situation», indique-t-elle. Par ailleurs, au nom des 500 vendeuses concernées, elle met en garde contre toute répression. «Nous sommes 500 et sommes prêtes à tout. Ils peuvent même venir tirer sur nous, nous mourons, mais le peuple saura de qui et de quoi nous sommes mortes».

Elles ont aussi quelques griefs contre la Mairie de Cotonou. «C’est nous qui les avons faits, Soglo et son fils, et voilà comment ils nous traitent. Qu’ils viennent nous sortir de cette situation, sinon, nous allons les sanctionner aux municipales et communales prochaines», ont-elles menacé. Les vendeuses de crevettes et de poissons invitent le gouvernement, notamment le Chef de l’Etat, à les aider à trouver un espace propice à leurs activités commerciales, si leur départ définitif du site de Gbogbanou était, entre temps, confirmé.

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