Mali : Aqmi, le monstre pourchasse toujours Paris

Al Qaida au Magreb islamique (Aqmi) a fait parler de lui encore hier. Par une vidéo postée sur You Tube, la nébuleuse terroriste a encore menacé la France.

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Le monstre que Paris voulait éliminer en s’engageant dans la guerre au nord Mali est toujours là, renaissant sans cesse de ses cendres et aussi menaçant que naguère.

Depuis Janvier dernier, en réponse à une demande d’intervention du gouvernement malien et par solidarité à un pays malmené par des groupes terroristes, la France s’est engagée sur les fronts du nord malien. Objectif : arrêter l’avancée des groupes terroristes vers le sud, permettre au pays de Soundjata Kéita de retrouver son intégrité territorial, de déraciner une fois pour de bon ces groupes terroristes du nord du Mali et enfin de libérer les otages français dans la région. Après plusieurs mois de guerre, les colonnes d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine en progression vers le sud ont été certes anéanties, l’unité territoriale malienne est peut être retrouvée mais le terrorisme transsaharien est toujours vivant. Incarné par Aqmi et les autres, ce terrorisme est rampant, discret avec des agents prêts à se métamorphoser, à se dérober, à se cacher pour revenir demain plus fort. Les nombreuses frappes des Mirages et des Rafales français, les combats ardus de l’infanterie n’ont jamais réussi à le déraciner complètement. On a à peine eu le temps de se réjouir de l’élimination d’Abou Zeib et peut être aussi de Mokthar Belmokthar- que les Tchadiens disent avoir vu se faire exploser- de la disparition totale des troupes terroristes à Gao, Tombouctou et dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas qu’Aqmi et ses satellites mettent une autre pression sur Paris.  Abou Obeida Youssef Al-Annabi, très peu connu des renseignements occidentaux mais un des grands dignitaires de l’organisation par son titre de chef du Conseil des notables d’Aqmi appelle à « attaquer les intérêts français partout dans le monde ».

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On a eu à peine le temps de respirer après la terreur imposée par Abou Zeib, Belmokthar et autres que viennent la saison des Jamal Okacha, Abou Obeida Youssef Al- annabi et consorts. La France se voit ainsi contrainte à mener une « guerre » contre un ennemi invisible, imprévisible, partout et nulle part à la fois. En dehors du Mali, la France pourra être attaquée partout ailleurs dans le monde où il y a le dernier des citoyens français et où la plus petite épicerie dirigée par un français. La France est condamnée à combattre contre un monstre, toujours là mais jamais visible. Le plan Vigipirate ne pourra pas hélas arrêter les assauts contre une France qui rumine ses désillusions contre le terrorisme transsaharien qu’il croyait liquider d’un seul coup.

 

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