Protestation dans le monde universitaire : les mouvements de Parakou à l’Uac

(Les autorités militarisent et mettent en garde) Jets de gaz lacrymogènes, patrouilles d’éléments des forces de l’ordre,  pneus brûlés…, hier à l’Université d’Abomey-Calavi. 

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Les mouvements de protestation des étudiants de Parakou ont eu un effet boomerang vers la première université du Pays, l’Uac. « Des responsables étudiants ont été molestés et arrêtés à Parakou. Et nous nous dévions d’être solidaires». C’est la justification des mouvements d’étudiants qui ont eu lieu hier à l’Université d’Abomey-Calavi. En effet, dans la matinée d’hier mercredi, des étudiants ont brûlé des pneus et tenté de paralyser les activités académiques. En réaction à ce mouvement, les autorités ont fait appel aux éléments des forces de l’ordre. Ces derniers, une fois sur les lieux, auraient, selon de nombreuses sources, fait usage de gaz lacrymogènes. «Des étudiants ont été poursuivis comme des voleurs», déplore une source. Si, après courses-poursuites et jets de gaz lacrymogène, le calme est revenu, certains responsables de syndicats d’étudiants dénoncent la méthode. Et parlent même de violation de la franchise universitaire. A en croire ces responsables, qui ont requis l’anonymat, n’eut été la pluie diluvienne de l’après-midi d’hier, la «cargaison» d’hommes en uniforme déversée à l’université, allaient entrer dans les résidences universitaires.

Si les mouvements de protestation qui ont lieu hier à l’Uac n’ont pour motif que la «la logique de la solidarité estudiantine», les autorités rectorales de l’Uac ne veulent rien savoir de cette solidarité. Pour elles, l’Uac n’est pas une entité de l’université de Parakou et donc tout acte de vandalisme à l’Uac sera sévèrement puni. Précisons qu’au moment où nous quittions les lieux, des véhicules des forces de l’ordre patrouillaient et le calme semblait de retour.

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Mais qu’est-ce qui est l’origine de la colère des étudiants de Parakou qui a eu un effet boomerang vers l’Uac ? «C’est la gestion du Cous/Parakou», a laissé entendre un responsable étudiant. «A Parakou, tout est mal géré et c’est ce qu’ont déploré les camarades», a-t-il ajouté. Rappelons qu’à Parakou, les mouvements de protestation qui ont débouché sur des heurts entre forces de l’ordre et étudiants, ont fait quatre blessés dont deux graves, contrairement au bilan d’un mort qui circulait. Précisons également que le Cous Parakou a porté plainte pour destructions de biens publics. Un dossier à suivre donc.

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