Cour Constitutionnelle : les nouveaux membres officiellement installés ce jour

La cour de Robert Dossou est, depuis hier, définitivement rentrée dans les annales de l’histoire politique et institutionnelle du Bénin. C’est donc ce jour, vendredi 07 juin 2013, que les membres de la nouvelle Cour vont officiellement prendre leur fonction.

Ils seront appelés à prêter serment, au Palais de la Marina, devant le Chef de l’Etat, quelques représentants du parlement, des présidents d’autres institutions de la République et la représentation diplomatique accréditée au Bénin.

Cette cérémonie fort simple, verra confier aux nouveaux gardiens de la démocratie béninoise, le sceau de la solennité de la mission qui sera désormais la leur. Théodore Holo, Zimé Kora Yarou, Bernard Dossou Dégboé, Marcelline Gbéha Afouda, Euloge Akpo, Simplice Comlan Dato et Lamatou Nassirou ; ainsi se présente la configuration de l’équipe qui s’installe. Cette Cour Constitutionnelle, qui n’est pas aussi nouvelle qu’elle veut le paraître, aura quand même le mérite d’être l’équipe constitutionnelle la plus jeune de l’histoire du Bénin, ou du moins depuis l’ère du renouveau démocratique. Inutile de rappeler que la nouvelle équipe n’est qu’un réaménagement technique de l’ancienne, à hauteur de 42,86%. Et ce sont les trois nouveaux entrants, notamment : Euloge Akpo, Simplice Dato et Lamatou Nassirou, qui apportent une fraicheur physique à l’équipe. Lamatou Nassirou, du haut de ses 41 ans sera la plus jeune des sages de la 5ème mandature, pendant que Zimé Kora Yarou, assis sur ses 66 ans, portera le flambeau du doyen d’âge.

Qui pour remplacer Robert?

Au-delà de la prestation de serment des nouveaux membres de la Cour, ce qui intéresse le Béninois, c’est celui qui succèdera à Robert Dossou, à la tête de l’institution. Si de ce côté, les spéculations vont bon train, il faut reconnaître que deux noms, qui se font persistants, reviennent à chaque fois. Ça se joue entre le professeur Théodore Holo et Marcelline Gbéha Afouda. Le premier pour sa haute réputation de juriste et sa titanesque expérience en Droit public et en Sciences politiques et l’autre, d’abord pour son genre, et surtout pour avoir été pendant longtemps au contact de la Cour Constitutionnelle, d’abord, en tant que Secrétaire général de l’institution et ensuite comme Vice-présidente lors de la mandature précédente. En attendant le début de la semaine prochaine où sera connu le nouveau président de l’institution, on peut déjà retenir qu’il s’agit d’une Cour qui s’engagera sur le sentier de la continuité, d’autant plus que 52,14 % de l’équipe précédente sera encore en place.