Avec la guéguerre de listes qui a précédé le match Bénin # Algérie du dimanche dernier, qui d’Anjorin et d’Amoros va assumer la défaite?
Sans forcer son talent, l’équipe des Fennecs de l’Algérie a dicté sa loi aux Ecureuils du Bénin, dimanche dernier au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Devant Anjorin Moucharaf (président de la Fédération béninoise de football), Didier Akplogan (ministre des Sports) et Manuel Amoros (entraîneur national) l’équipe du Bénin a sombré dans tous les compartiments. Personne n’a pu venir à l’aide des Ecureuils, pas même le public qui, malgré tous les remous d’avant match est venu supporter son équipe.
Mais, après cette désillusion, qui va assumer la défaite? La question semble banale et tout de suite on est tenté de dire qu’il revient à Amoros d’assumer le résultat. C’est logique et partout ailleurs, seul l’entraîneur est comptable des résultats de son équipe. Pour le Français, les différents résultats, depuis sa prise en mains de l’équipe, ne plaident pas en sa faveur. Il a déjà disputé neuf match avec l’équipe du bénin. En neuf matches, il a enregistré une seule victoire contre le Mali (1-0), au Stade de l’Amitié de Kouhounou lors de la première journée des éliminatoires du mondial Brésil 2014.
Responsabilité. L’équipe du Bénin, sous l’ère Amoros, a obtenu quatre matches nuls: deux contre l’Ethiopie en aller-retour sur le même score (1-1), lors des éliminatoires de la Can Afrique du Sud 2013, un contre le Rwanda (0-0, éliminatoires mondial 2014) et un contre le Burkina-Faso (2-2) en match amical. L’équipe a subi quatre défaites: deux contre l’Algérie (3-1 ; 1-3), en éliminatoires du mondial 2014, et deux en amical contre Oman et l’Arabie Saoudite. Au total, en neuf rencontres à la tête des Ecureuils du Bénin, Amoros a obtenu une victoire, quatre nuls et quatre défaites. On a des raisons de limoger cet entraîneur, pour insuffisance de résultats et pour objectif non atteint, parce qu’il n’a pas réussi à qualifier le Bénin, ni à la Can 2013 ni au mondial 2014.Mais, sur le match de dimanche dernier, il peut ne pas assumer la défaite, même si ses choix tactiques et son coaching sont discutables. Parce qu’il n’a pas disputé la rencontre avec les joueurs de son choix. Sa liste de 21 joueurs n’est pas passée devant la Fédération, Anjorin ayant préféré publier une liste de 23 joueurs de son choix.
S’en est suivi un bras de fer entre les deux hommes, qui n’a pas permis à l’équipe de se préparer dans de bonnes conditions. L’entraîneur n’a pas eu les matches amicaux qu’il a souhaités. Alors, si Amoros est comptable de cette défaite, il ne doit pas porter seul la responsabilité. Anjorin doit aussi assumer la défaite, par ses égarements et son hyper présidence.


