L’Anadec-Bénin sur le ring pour le plein emploi

Réunis en congrès constitutif, vendredi dernier, à la Bourse du travail à Cotonou, les diplômés sans emploi et chômeurs du Bénin ont repris une résolution sur l’organisation pour le plein emploi. Lire ci-dessous publiée, l’intégralité de la résolution.

Association Nationale des Diplômés sans Emplois et Chômeurs-Bénin (ANADEC-Bénin)

Email: anadecbenin@yahoo.fr, tél : 66160169 / 95263780 / 96309770 / 97000450

Résolution sur l’organisation des combats pour le plein emploi au Bénin

Le travail a une importance capitale pour l’Homme au point où un philosophe affirmait qu’on peut dire que le travail a créé l’Homme. Ainsi, dans la vie moderne ont dit très souvent « il faut travailler pour manger». Conscient de ce fait, même le législateur béninois en a fait un droit du citoyen. Malheureusement, depuis les années 1986 ce droit est foulé au pied par les gouvernements successifs qui ont dirigé depuis lors le pays. On n’est allé du gel du systématique de recrutement au recrutement à la carte avec l’organisation de concours et tests de recrutement que tout le monde s’accorde à reconnaître comme de vrais faux concours très souvent entachés de fraude et de  tripatouillage. Les admis sont souvent connus avant même que les concours n’aient lieu. Avec le régime actuel de Boni YAYI c’est au et au su de tout le monde que la fraude s’organise avec à la clé de répression des victimes qui osent dénoncer. Le Ministre du Travail et de la Fonction Publique KORA Zaki  Mêmouna est passé maître en la matière. Ainsi, ce ne sont pas les méritants qui sont recrutés pour occuper les emplois à l’ère de Boni YAYI. Ce sont plutôt les courtisans, les parents, et amis politiques et leurs enfants. Et nous voilà contraints nous autres en chômage. On nous orientera vers ‘’l’auto-emploi’’. Pour combien parmi tous les diplômés sans emploi et chômeurs du Bénin ? Dans quel pays et à quel prix lorsque les conducteurs de taxi-moto n’ont pas la paix avec les diverses taxes qui anéantissent leurs efforts ? Et les ‘’débrouillards ‘dé l’essence kpayo ainsi que les travailleurs du port ne sont-ils pas en perpétuelle persécution ? Le problème de l’emploi au Bénin se pose réellement en termes de «combat » non pour la vie mais pour la survie.

Par ailleurs, dans notre pays où tout est à construire, l’on devrait parler plutôt du devoir de travail que de droit au travail. Aussi apparaît davantage la carence des autorités du pays. Les établissements manquent de dizaines, voire de centaines de milliers d’enseignants alors que des diplômés sont au chômage, en sous-emploi ou en chômage déguisé dans le rôle de vacataires. Des secteurs entiers attendent d’être investis dans le cadre d’une politique conséquente et patriotique d’industrialisation du pays, d’instruction dans nos langues et de suppression de l’analphabétisme, d’informatisation de la vie du pays, dans la construction des routes et pistes, etc. Le pillage des ressources publiques conjuguées à l’asservissement aux institutions et pays étrangers empêchent l’adoption et la mise en œuvre de politique permettant le plein emploi des potentialités de la jeunesse pour construire le pays.

C’est désormais conscient de cette situation que nous diplômés sans emploi et chômeurs du Bénin avons décidé de nous constituer en association. Il s’agit de nous poser en interlocuteurs indispensables face aux diverses autorités en charge des questions d’emplois chez nous. Nous serons intransigeants dans la lutte contre le pillage des ressources publiques, contre les tripatouillages de toutes sortes. Nous serons intransigeants dans la défense des libertés car la répression des libertés au peuple constitue le moyen pour les mauvais gouvernants de poursuivre leur œuvre de prédation et de pillage des biens publics. Nous lutterons pour l’égalité des chances d’accès aux emplois publics. Nous lutterons contre le sous-emploi chronique et le chômage déguisé.

Nous invitons tous les intéressés à s’associer à nous pour une meilleure organisation des combats qui ouvriront des perspectives radieuses sur le marché du travail. Tous ensemble et par le travail nous libérerons notre pays et nous nous émanciperons nous même. Alors, en avant pour le combat.

Cotonou, le 31 mai 2013
Le Congrès

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