Trois jours durant, du 1er au 3 Juin derniers à Yokohama, une ville portuaire du Japon, une quarantaine de chefs d’États africains et le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, ont échangé sur le développement de l’Afrique.
C’est à l’occasion de la Cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad) où La partie nippone a annoncé sa politique «offensive» économique au profit de l’Afrique.
C’est désormais clair dans toutes les têtes ; entre le Japon et l’Afrique, c’est la lune de miel économique. Et ceci an été réaffirmé à la Cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad V) qui s’est déroulée du 1er au 3 Juin derniers, à Yokohama, et qui a pris fin sur une déclaration commune des parties prenantes, dirigeants africains et japonais. A cette importante réunion, le Japon a affiché sa volonté de se lancer à la conquête du marché africain, tout en participant activement à son développement, en intervenant sur des maillons très spécifiques de l’économie pouvant favoriser ce développement. Il s’agit, par exemple de l’investissement privé, grâce à une amélioration du climat des affaires et des cadres juridiques, suivi de l’accélération de la politique du développement des infrastructures ainsi que l’autonomisation des agriculteurs. Et pour ce, la partie nippone n’entend pas lésiner sur les moyens, parce que «la croissance se trouve en Afrique. C’est le moment d’y investir. (...) Au 21e siècle, l’Afrique sera au cœur du développement», a déclaré le Premier ministre nippon. Après avoir souligné l’importance croissante du continent africain et de son milliard d’habitants dans l’économie mondiale. Et pour joindre l’acte à la parole, le Japon a promis, pour les cinq années à venir, une aide publique de 10,8 milliards d’Euros à l’Afrique. Mieux, les investisseurs nippons ont été même fortement sensibilisés à prendre d’assaut l’Afrique pour y investir.
Par ailleurs, rien n’est laissé au hasard dans le cadre de la conférence. A l’issue des assises, les deux parties ont même publié une déclaration dite de «Yokohama 2013», où sont compilés les principaux axes de la coopération Japon - Afrique et le plan d’action pour la développer dans les cinq années à venir. Etant aussi conscients, qu’il ne pourra jamais avoir le développement sans la paix, 750 millions d’euros seront ainsi consacrés à la stabilisation du Sahel dans le paquet d’aide publique japonaise. La bataille asiatique de la conquête économique de l’Afrique s’annonce alors très rude, car la Malaisie, en tête des investissements asiatiques sur le continent africain et la Chine, déjà très présente, ne se laisseront pas prendre de court facilement. Quand à l’Afrique, elle doit alors apprendre à tirer le meilleur de cette situation, car trop de viande dans la sauce ne peut que l’agrémenter. C’est alors parti.