Le deuxième dossier examiné, hier à l’hémicycle, par les députés, est celui relatif à l’interpellation du ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, relative au mépris et à l’humiliation dont les députés font l’objet de la part du Protocole d’Etat au cours des manifestations officielles.
Tous à l’unanimité, les députés ont porté leurs griefs contre les mépris du Protocole d’Etat à leur égard.
Suite aux frustrations découlant des traitements humiliants dont ils ont été l’objet, à savoir les problèmes de placement et de préséance des députés à l’occasion de l’investiture du Président de la République en avril 2011 à Porto-Novo, la célébration du 51ème anniversaire de la Fête nationale en août 2011 à Natitingou et la célébration de la messe papale au Stade de l’Amitié en novembre 2011, et diverses autres manifestations officielles, les députés ont déversé leur bile sur le gouvernement représenté par le ministre Arifari-Bako et Safiatou Bassabi.
«C’est le moment d’exprimer à la Représentation Nationale les regrets du Gouvernement pour les désagréments et autres incommodités ressenties par les Honorables Députés. C’est à la fois pour sanctionner ces manquements et remédier à cette situation, que des réformes ont été initiées et des changements sont intervenus dans le positionnement des cadres au niveau de cette direction, depuis juin 2012. Ainsi, une nouvelle équipe a été placée à la tête du Protocole d’Etat» a signifié le ministre Bako, avant de parler du renforcement des capacités du collectif des chargés de Protocole des Institutions de la République et de l’Administration publique, dans le sens de l’amélioration des prestations du Protocole d’Etat au Bénin.
Selon le ministre, un Guide du protocole a été rédigé, un outil facilitera aux uns et aux autres le respect des normes ainsi que des us et coutumes admis au plan international en matière de protocole. «Les incidences ne sont pas seulement d’ordre protocolaire. Qu’il vous souvienne qu’à Parakou, des députés sont restés debout. Est-ce que c’est compréhensible que les membres de la Cour Constitutionnelle passent avant les députés ? Pourquoi dans le même décret, on passe les membres du gouvernement après les Chefs de Missions Diplomatiques et les députés ? Pourquoi on place les députés à la 15è place dans les règles de préséance ?» S’est désolé le député André Okounlola. Il sera appuyé dans sa logique par les autres députés, tels que Rosine Soglo, Jonas Gbènamèto, Daouda Takpara, Orou Sé Guéné, Grégoire Akofodji, Valère Tchobo.
Finalement, il a été retenu que le décret en question, évoqué par le ministre Bako, soit révisé.