Pile à leur place

Au lendemain du revers bien infligé par des Fennecs expérimentés et efficaces, mais pas fringants, les Ecureuils du Bénin sont certains qu’ils n’iront pas au Brésil dans un an. Ils le doivent à leur affligeant match du dimanche, où ils se sont rendus à l’évidence qu’ils n’ont pas le niveau. 

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Comme à l’aller (26 mars 2013) à Blida, l’équipe de l’Algérie, qui a rendu une copie presque conforme (3-1), est restée une montagne insurmontable. Et une fois encore, la défaite du Bénin, est plus due à la faiblesse de  notre équipe qu’au jeu de l’équipe adverse. Elle sonne comme la somme de plusieurs facteurs.

Comme toujours, les Béninois sont de bons vendeurs d’illusion. Et les responsables de notre Fédération en sont champions. Faire croire au peuple béninois qu’on est capable de mettre dans le rang des grands, et de sitôt. Ainsi, ils surfent sur leur capacité à abuser de la passion des supporters, pour se fixer des objectifs bancals et irréalistes.

Ces dirigeants du football ne savent pas se fixer des objectifs. Ils savent bien pérorer à longueur de journée devant les micros et cameras. Leur démagogie leur permet de se remplir les poches et le reste, basta.  En attendant, Anjorin peut se  concocter une liste au détriment de celle du sélectionneur… Ils (Anjorin et les membres de la fédération) peuvent s’insulter devant les cameras, à quelques jours d’un match aussi important pour le pays (Bénin –Algérie).

C’est à croire qu’ils n’ont rien à faire de la sérénité de l’équipe du Bénin, et que leurs intérêts passent avant tout. Certains de leurs actes frisent le crime.  Comment comprendre qu’Amoros ait donné son accord pour signer avec la J S Kabylie (club algérien) à la veille d’un match capital contre les Fennecs? C’est un crime contre le peuple béninois car, même pour un profane, c’est suspect. Evidemment Anjorin et sa bande d’assoiffés s’en moquent éperdument.

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On comprend mieux pourquoi, à la conférence d’après match, le Français trouve satisfaisant le travail abattu par les joueurs béninois. C’est un affront pour nous Béninois, qu’après un tel match, un entraîneur vienne dire que son équipe a fait douter l’adversaire, que les joueurs ont tenu le cap.

On comprend aussi mieux pourquoi Amoros a préféré Adjamonsi à Imorou, ou qu’il ait laissé Bocco sur la pelouse pour sortir Jodel. Alors que le dernier montrait quelques belles choses, le premier a passé son temps à courir dans tous les sens, sans rien apporter à l’équipe. Sur le changement de Jodel, Rudy a mis les deux mains sur la tête, comme pour exprimer sa surprise et son mécontentement. On le savait piètre entraîneur, et il a eu la chance, dimanche dernier, de le prouver à ceux qui croyaient encore en lui.

Le cours de ce match est la substance de ce que vaut réellement l’équipe du Bénin. Avec une bande de joueurs de quatrième zone (hormis quelques uns), les plus sceptiques se sont rendus à l’évidence que le Bénin n’avait pas les moyens pour battre une équipe algérienne, même «moribonde». Même s’ils n’ont pas été aidés par Amoros, les joueurs sont presque tous passés à la trappe. Pascal Angan s’est illustré pas sa capacité à orienter le jeu en arrière ; Koukou n’a pas fini avec ses contrôles de balles approximatives et ses relances pour l’adversaire. Bèmènou a profité pour confirmer qu’il n’est pas un dernier rempart crédible, avec un total à 12 buts encaissés en quatre matches. Je n’ose pas parler de Romuald Bocco qui n’en revient plus, depuis qu’un certain Gervinho lui a montré ses limites.

Le paradoxe, c’est qu’après les dix minutes où les Algériens sont revenus, puis ont mené au score,  on a senti que les Béninois, sur le terrain comme en dehors (le public), s’étaient déjà résignés. Preuve flagrante qu’on n’a pas encore des joueurs pour le haut niveau, encore moins une équipe.

Alors, faire croire aux Béninois qu’on peut aller à la coupe du monde, est aussi criminel que de laisser Manuel Amoros sur le banc, alors qu’il a donné son accord pour entraîner la J S Kabylie et que les démarches sont déjà avancées.

La leçon algérienne est bien comprise? Le slogan «Anjorin dégage» scandé à tue tête à l’issue du match, par des supporters, exprime bien l’envie des Béninois de voir l’hyper-président quitter la tête de la Fédération. C’est le fond de ma pensée.

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