Quand on devient ‘‘Gbaguidi’’ par accident !

Ses confrères et collègues l’appellent communément et affectueusement Akibou. Mais à l’état civil, il est connu sous le nom de Gbaguidi ibrahim Akibou, né à Manigri,(commune de Bassila) vers 1960 dans le département de la Donga. 

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C’est  pourquoi le décret portant nomination du magistrat remplaçant de Euloge Akpo dont le siège a été invalidé par la cour porte bien le patronyme de Gbaguidi. Pour tout le monde,  les Gbaguidi sont originaires du plateau de Savalou dans le département des collines. Mais le nouveau promu au rang des sages n’est pas un Gbaguidi de Savalou et, manifestement tient à le faire savoir mais de Manigri. Selon ses proches,  la transcription du nom aurait été mal faite par les agents de l’Etat civil de l’époque. Des Européens probablement, les derniers à rester encore dans l’administration au lendemain de l’indépendance de notre pays(le nouveau sage de la cour est né vers 1960) qui ont mal transcrit le patronyme Obaguidi ou Baguidi en Gbaguidi, pour des raisons que l’on peut comprendre. Il apparaît visiblement que le nouveau sage supporte difficilement qu’on l’assimile aux Gbaguidi de Savalou avec lesquels il ne partage aucun lien de parenté..Est-ce pour cette raison que le CV du nouveau promu au rang de sage ne mentionne que la lettre initiale G,(cf LNT no2575 du mardi 26 juin) après le titre Elhadj suivi de Ibrahim avant le prénom Akibou ?(Nom : ElHadj Ibrahim G./prénom :Akibou).

Il est important pour nos compatriotes de savoir comment s’appelle réellement le nouveau sage de la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction en matière constitutionnelle de notre pays qui peut faire élire un président après avoir annulé les voix obtenues par un autre et qui proclame des Ko sur la base d’une Lépi introuvable : Gbaguidi Ibrahim Akibou ou El Hadj Ibrahim Akibou G .Pour le reste ,  c’est –à-dire la question de savoir de quelle contrée du Bénin il est par exemple n’est pas trop pertinente(« on est tous né quelque part », a dit le poète chanteur). Il reste à souhaiter que nos historiens fassent un jour leur travail pour voir les liens de parenté qu’il y a entre les Gbaquidi de Savalou fruit du brassage des peuples Adja et yorouba originaires  du royaume d’Oyo géniteur des Oba guidi (le vrai roi en langue yorouba) et les autre Baguidi de l’Atacora-Donga et du Borgou -Alibori ,pour conclure à l’adresse des ethnocentristes  et des régionalistes fieffés d’ici et d’ailleurs que les peuples du Bénin sont des produits d’un brassage fécond de tous les peuples qui se sont regroupés à un moment donné sur cette bande de terre qu’on appelait le Dahomey hier et le Bénin aujourd’hui, brassage qui remonte à plusieurs siècles et qui s’étendra aux prochains millénaires pour le meilleur et pour le pire  ! 

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