Dans cet entretien, le révérend pasteur Sognigbe Afolabi Jérémie, Président de l’Association des missionnaires au Bénin et Fondateur de l’église Chapelle Evangélique des missionnaires à Porto-Novo, fait de troublantes révélations au sujet des accidents meurtriers survenus à Gouti et sur le pont de Porto-Novo le 30 juin dernier.
Le 30 juin dernier, Porto-Novo a été frappé par un drame, un accident survenu sur le pont de la ville, et qui a fait de nombreux morts. Quelle a été la réaction des responsables de votre église ?
L’axe Sèmè Carrefour-Porto-Novo est l’un des axes les plus dangereux de l’Ouémé. L’évènement du 30 juin passé m’a beaucoup frappé, et comme certains journaux l’ont dit, ça a été un «dimanche noir» pour l’Ouémé-Plateau. Cela a fait même que, le lendemain sur une radio de la place, j’ai dédié mon émission aux victimes de cet drame, leurs familles respectives et pour tous les habitants des départements de l’Ouémé et du Plateau. C’est uniquement sur cet incident que j’ai prêché, et j’ai prié pour consoler les familles éplorées. Après cela, j’ai organisé un groupe de prière composé de 41 personnes. Nous sommes descendus sur les lieux, dans la nuit du 07 juillet 2013, pour prier. Nous n’avons pas pu aller à Gouti, à Adjohoun, le lieu du second accident, mais on a prié de loin. Depuis ce jour là, nous avons un groupe de prière qui prie tous les mardis, dans ce cadre, dans notre église à Sadognon, de 09 heures à 13 heures, afin d’anéantir ces esprits maléfiques qui agissent sur nos axes routiers, surtout par rapport aux accidents. Ce 30 juin, il y avait beaucoup d’accidents dans les deux départements. Nous allons continuer les prières, selon nos moyens, contre les mauvais esprits qui sont assoiffés de sang et qui provoquent les accidents.
Mauvais esprits assoiffés de sang ? Est-ce la cause de ces accidents ? Avez-vous eu des révélations en ce sens?
Les causes de ces drames, nous ne devons pas les chercher loin. Le Bénin étant le berceau du vodoun, avec les pratiques de sang dans les couvents, où des sacrifices se font chaque fois pour les fétiches. Tout ceci, c’est pour donner du sang aux esprits qui en ont besoin. La faute n’incombe pas nécessairement au chauffeur qui conduisait ce véhicule, c’est peut-être les esprits assoiffés de sang qui ont déchainé leur passion. Moi-même je suis un conducteur de véhicule, j’ai mon permis de conduire depuis 1977, est-ce possible qu’un chauffeur double plusieurs véhicules sur le pont pour se retrouver dans la lagune ? Quand les démons assoiffés de sang se rassemblent quelque part, ils sont obligés de provoquer des accidents pour avoir beaucoup de sang, une grande quantité, dont ils ont besoin. Je l’avais dit sur les ondes, à la radio, partout. Il faudra que la Mairie de Sèmè-kpodji nous octroie un petit espace à Ganvidokpo, sur le tronçon carrefour Sèmè-Kpodji – Porto-Novo. Nous allons mobiliser toutes les églises et nous allons organiser des prières, soit de façon quotidienne ou hebdomadaire en ce lieu. Et je vous assure que, dès que les prières là vont commencer, nous allons les affronter. Mais, jusqu’à présent, nous n’avons enregistré aucune réaction de la part de ces autorités, et je n’ai pas les moyens non plus pour acheter un terrain là, pour les prières. Mais, s’il y a un citoyen qui peut nous l’octroyer, vous constaterez les effets. Ces accidents vont cesser. Nous allons déloger tous les démons qui sont tapis en ces endroits. J’ai appris que des gens viennent faire des sacrifices là, mais ça ne suffit pas. Ce qui s’est passé sur ce pont, pouvait se passer, parce que c’est le dernier jour du mois de juin. Les esprits ont besoin réellement de sang, et ils n’ont pas eu la quantité dont ils ont besoin dans le mois. Donc, ils avaient besoin de provoquer ces accidents. Partout où les accidents ont eu lieu, c’est des lieux de rencontre, de réunion de ces mauvais esprits, et c’est programmé. Nous devons lutter en prière contre ces esprits là, pour éviter de pareilles choses à l’avenir.
Pendant que vous priez, que doit faire la population ?
Je demande à tous les Béninois de prier. Je rends grâce à Dieu pour tous ses bienfaits aujourd’hui au Bénin. Lorsque nous étions enfants, les têtes couronnées n’évoquaient pas le nom de Dieu ; des féticheurs n’appelaient pas le nom de Dieu, contrairement à ce qu’on observe aujourd’hui. Je ne crois pas qu’une tête couronnée, après avoir fait tous les sacrifices, il dit au nom de Dieu que ces sacrifices soient exaucés. Je m’en réjouis. Moi, j’ai rencontré beaucoup de féticheurs à qui j’ai prêché la bonne parole. Ils m’ont dit : nous avons hérité de tout cela, et c’est de ça que nous vivons, nous ne pouvons pas laisser ça, mais nous croyons à l’existence de Dieu. Je demande alors à tous les Béninois de prier pour notre pays, d’œuvrer pour la paix, et de s’unir surtout en ce mois de Ramadan.
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