Dans l’une de nos parutions de la semaine écoulée, nous avons publié un article intitulé : «Guéguerre autour du fauteuil de Chef de l’opposition ; Quand Houngbédji et Amoussou se trompent de combat».
Suite à cette publication, l’alliance de l’opposition, Union fait la Nation, tient à faire quelques mises au point. C’est à travers un droit de réponse dont nous vous proposons la lecture.
A
Monsieur le Directeur de Publication
De La Nouvelle Tribune
Cotonou
Objet: a/s de votre article
«Guéguerre autour du fauteuil de Chef de l’opposition Quand Houngbédji et Amoussou se trompent de combat»
Monsieur le Directeur de Publication,
Trois de vos confrères ont publié, le vendredi 5 Juillet 2013, sous des titres très semblables au vôtre, des articles tendant à montrer que l’Union fait la Nation et le PRD de Adrien Houngbédji sont en guerre autour du fauteuil de chef de l’opposition.
J’avais décidé de ne pas répondre à vos collègues, sachant qu’il y a au Bénin un autre Saint Esprit que celui de la Bible qui inspire de nombreux journaux à la fois pour publier des articles similaires, souvent cousus de faussetés pour nuire. La recherche de pitance quotidienne par les voies faciles favorise les œuvres de cet Esprit qui brille de tous ses feux depuis les locaux des services de renseignements et du Palais de la République. J’étais loin d’imaginer que vous pourriez tomber dans le piège de vos collègues, en reprenant à votre compte ces produits de pure imagination.
Qu’est ce qui peut inspirer ces articles?
Il n’y a eu au Parlement aucun événement susceptible de basculer les rapports de force entre l’UN (10 députés) et le PRD (9 députés, y compris Domingo Cyriaque). La loi qui date de 2002) a prévu la possibilité qu’il existe plusieurs Chefs de l’Opposition : l’une et l’autre formation politiques prétendument en guerre pourrait satisfaire leurs ambitions si tel était leur désir. La question n’est pas à l’ordre du jour au niveau de l’Union fait la Nation. Par rapport à la Révision de la Constitution, l’UN s’est prononcé très clairement contre le projet unilatéral, inopportun et porteur de gros risques pour la Nation et expliqué par de nombreux canaux sa position. Au nombre de nos arguments, ne figure nulle part la moindre idée de faire sauter le verrou de l’âge. Le PRD est seul maître de son agenda pour faire savoir son opinion. Les articles de vos collègues qui ne méritaient sur aucun plan qu’on s’y attarde, tant les objectifs étaient clairs : faire de la diversion autour de la position sans ambages de l’UN, inventer une rumeur de guéguerre pour discréditer l’opposition et soutenir la révision de la constitution.
Il parait très curieux, en observant la ligne éditoriale et la rigueur professionnelle de la Nouvelle Tribune, qu’elle puisse publier un article essentiellement destiné à amplifier les effets attendus par leurs commanditaires de vos Collègues connus pour leur instrumentalisation permanente par le pouvoir.
Le Communiqué du PRD
Le Communiqué du PRD, par la promptitude de la réaction et par son contenu, a le mérite de nous informer qu’il « renonce » à une guéguerre qui n’existe pas et ne saurait exister, si l’on s’en tient au dernier paragraphe dudit communiqué. Etait-ce pour démentir les allégations de la presse ? Non, « l’objet » du communiqué était sans ambages : « Appartenance à l’opposition et Chef de l’opposition ».
En quoi donc ce Communiqué engage Bruno Amoussou ou l’Union fait la Nation et qui justifie votre article qui confirme, sans aucune preuve qu’il y a guéguerre autour du fauteuil du Chef de l’opposition et que nous sommes partie prenante de ce « combat » ?
Si vous cherchez coûte que coûte l’existence d’un combat, vous pourriez rester attaché à celui du combat contre le projet de révision de la Constitution et constater comme nous, que « Le Peuple a de son côté, la souveraineté, le droit, la légitimité et la morale. Yayi Boni et son gouvernement s’appuient sur la force des armes achetées par l’argent du Peuple, la corruption des individus et des institutions, l’entêtement aveugle de la minorité de ceux qui profitent de la misère généralisée (Motion sur la Révision de la Constitution, Convention Nationale de l’UN, des 28 et 29 Juin 2013).
Je me permets de citer deux autres passages de la « Motion » que notre Convention a prise, le 29 Juin 2013, avec l’espoir d’être entendu par les uns et les autres. L’UN rappelle « à toutes les personnalités et organisations politiques, que tout compromis avec une dictature (…) devient à terme, compromission et complicité contre le peuple». Il y a «urgence et (…) nécessité impérieuse pour toutes les forces patriotiques et démocratiques, toutes les citoyennes et les citoyens de resserrer leurs rangs, d’engager des initiatives d’organisation de notre peuple et la mise en commun de leurs énergies contre les manœuvres de diversion et de division».
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