La révision est un facteur de dilapidation des ressources de l’Etat, selon Ajavon

Le président du patronat, au cours de la rencontre de compte-rendu des recommandations de la table-ronde, vendredi 12 juillet dernier,  ne s’est pas empêché de se prononcer sur la question de la révision de la Loi fondamentale du Bénin, qui défraie la chronique depuis un bon moment.

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 Evoquant la question des priorités de l’heure, Sébastien Ajavon  s’étonne du paradoxe qui caractérise le silence observé au niveau du gouvernement, depuis le dépôt du rapport contenant la matrice des recommandations issues de la table-ronde et le tapage fait par le même gouvernement autour de la révision de la Constitution du Bénin. Il s’est alors interrogé sur l’urgence et l’opportunité de cette révision.

«C’est tout sauf l’urgent», conclut-il, en promettant de revenir sur la question, après consultation des associations professionnelles à la base. Car, «nous ne pouvons pas être en train de lui donner de l’argent à travers nos différentes taxes, et lui, il sera en train de le gaspiller. La question de la révision de la Constitution nous interpelle aussi, car nous sommes les acteurs du développement de ce pays», a-t-il justifié.

Pour démontrer que la révision de la Constitution n’est pas l’urgence de l’heure, le président du patronat béninois, veut, dans les jours à venir, se faire entendre à sa manière. «On verra d’ici là, s’ils pourront payer les fonctionnaires pendant six mois sans nous, comme le pPrésident de la République l’avait dit», avertit l’homme. Car, aux dires de ce dernier, le Bénin s’engouffre dans un marasme économique sans précédent, avec un taux de croissance de 5,4 % honteusement applaudi, pendant que les maigres ressources existantes sont déversées dans la propagande pour la révision de la Constitution. Et ceci, pendant que la relance de l’économie béninoise reste hypothéquée par la prise d’un simple décret appuyé par le vote d’une loi le crédibilisant. La révision de la Constitution parait alors, aux yeux de Sébatien Ajavon, comme une digression volontaire  à des fins personnelles, au détriment de l’essentiel et de l’urgent, qu’est l’épanouissement économique des Béninois.

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