Affaire Patrice Talon : les avocats de Yayi répondent à Djogbénou et ses confrères

Dans les affaires «empoisonnement» et «coup d’Etat», une partie des avocats béninois de Boni Yayi, a accordé hier une interview à nos confrères de la télévision nationale (Ortb) et de Canal 3 Bénin.

Publicité

Ils ont, à leur tour, donné leur interprétation des arrêts rendus lundi dernier par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel.  On en retient que, contrairement à ce que disent les avocats de Patrice Talon et consorts, le pourvoi en cassation est suspensif du délibéré de la Chambre d’accusation. Lisez ci-dessous la transcription des propos tenus par Me Rafiou Paraïso et Me Evelyne Ahouandjo.

«La décision du premier juge a fait l’objet d’une exhumation partielle», dixit  Me Rafiou Paraïso

«La décision du premier juge a fait l’objet d’une exhumation partielle. Lorsque vous lisez très bien la décision rendue par le premier juge, vous constatez qu’il avait pris une ordonnance de non-lieu général à l’égard de tout le monde. Mais la Chambre d’accusation a évolué sa décision, en disjoignant le cas de Talon et de Boko Olivier. Cela veut dire que ce qui a été fait par le premier juge, a reçu une exhumation, ne serait-ce que partielle, relativement à ce qui avait été dit. L’implication juridique en est que le dossier reste en l’état. Mais, il est à rappeler que suite à la décision qui a été rendue, nous avons effectivement formé pourvoi en cassation, ainsi que le parquet général d’ailleurs. Et le dossier en entier doit être examiné par la Cour Suprême. Ce qu’il faut reconnaître dans ce dossier, et ce qu’il faut appuyer, c’est que les faits, tels qu’ils ont été exposés, tant par le juge d’instruction qui a rendu une ordonnance de non-lieu général, que par la Chambre d’accusation, les faits sont avérés et les faits démontrent qu’effectivement il y a eu tentative d’empoisonnement, qu’il y a effectivement eu tentative de coup d’Etat.

Lire : Affaire Patrice Talon – Angelo Houssou : Voici les arrêts qui sanctionnent les dossiers en appel

Publicité

Mais l’appréciation juridique des faits, telle que faite par la Chambre d’accusation, constitue peut-être la discorde entre notre appréciation et celle que les autres parties ont du dossier… La suite, c’est que nous avons formé un pourvoi en cassation, nous attendons que les juges de la Cour Suprême invitent chacune des deux parties à présenter ses moyens. En attendant, j’invite tout le monde à la sérénité».

Le pourvoi en matière pénale est suspensif, selon Me Evelyne Ahouandjo. 

«Notre client n’a aucun intérêt à voir demeurer en détention, les personnes inculpées dans les deux dossiers. Il est prévu que, aussi bien le délai que le pourvoi sont suspensifs. Déjà la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour Suprême, a prévu et prescrit que le pourvoi en matière pénale était suspensif. Aujourd’hui, ce qui s’ajoute, c’est que le délai également, et c’est précisé dans le code, est suspensif. Ce qui veut dire que les choses vont rester en l’état, comme si on n’avait pas rendu ces deux arrêts du 1er juillet».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité