Paralysie de l’Administration judiciaire : usagers et justiciables pris en otage

Les magistrats et auxiliaires ont repris leur grève, hier mardi 9 juillet. Un débrayage qui n’est pas sans impact sur le quotidien des usagers qui payent le lourd tribut.

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Comme annoncé, les magistrats reprennent depuis hier,  leur grève de 72 heures. Seulement, elle devient plus sérieuse car, solidarité obligeant, les agents de l’Administration judiciaire ont eux aussi annoncé un débrayage. Ainsi, dès ce jour et pour trois jours consécutifs, les  usagers de ces différentes administrations devraient encore souffrir le martyr.

Tribunal de Cotonou, ce mardi 9 juillet, l’affluence quotidienne. Les usagers, certains pour retirer  leurs pièces, déposées précédemment pour apposition de la signature d’un fonctionnaire judiciaire pour légalisation, ou pour en déposer,  ont pris d’assaut les différentes administrations concernées. Une chance qu’ils n’auront plus, dès ce mercredi 10 juillet, et ils s’en plaignent d’ailleurs. «Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous sommes pris en otage, ainsi que nos activités. Moi, j’ai besoin de retirer mon casier judiciaire pour soumettre un dossier d’entreprise à mon notaire. Mais, ce n’est pas prêt et voilà que demain personne ne sera là pour me signer mon document», s’est désolé Cosme, usager du tribunal.

Si Cosme semble pris en otage, à cause de son casier judiciaire non signé, Daniel, lui, l’est doublement. Car dit-il : «j’ai mon grand frère dont le procès est pour le jeudi, mais avec cette grève, rien n’est possible, avec ce que je vois», explique-t-il.

Par ailleurs, d’autres usagers préfèrent exhorter les deux camps protagonistes, le gouvernement et les magistrats, à la raison et au dialogue. «je ne sais pas ce que le gouvernement attend pour convoquer les magistrats et les calmer», s’interroge Ange, un parent de justiciable, avant d’inviter les magistrats aussi à mettre de l’eau dans leur vin.

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En attendant un dénouement, le président de l’Unamab  a été reçu, hier, par le président de la Cour Suprême dans le cadre des pourparlers. Même si les discussions semblent donner espoir, le mouvement continue jusqu’à nouvel ordre.

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