Togo-Mali : deux scrutins, plusieurs enjeux

Hier les Togolais étaient aux urnes pour élire leurs députés. Dans deux jours, les Maliens feront le même exercice pour désigner leur président. D’un pays à un autre, ces deux scrutins ont chacun leurs sensibilités. Avec des similitudes.

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Va-t-on assister à la répétition des violences qui ont émaillé l’après-présidentielle de 2005 et 2010 ? C’est la principale question que se posent les observateurs de la vie politique du Togo, sur la tenue des élections législatives dans le pays.

En effet, hier jeudi 25 juillet 2013, un peu plus de trois millions d’électeurs togolais se sont rendus aux urnes, pour désigner quatre-vingt onze députés. Prévu pour octobre 2012, le scrutin a été retardé par plusieurs mois de contestations de l’opposition. Plusieurs enjeux, pour ces deuxièmes législatives après la crise politique qui a caractérisé la bataille pour la succession d’Eyadema. Avec la longue période de contestation qui a précédé l’avant-scrutin et l’hésitation de l’opposition, on se demande si les Togolais sont sortis nombreux pour voter. Mais, quel que soit le taux de participation, l’ambition des deux camps, mouvance et opposition, est de rafler le maximum de sièges possible. Il s’agit pour le parti au pouvoir, de se confirmer, et pour l’opposition de s’affirmer et ce dans sa logique d’arracher le pouvoir au clan Eyedema, au pouvoir depuis quatre décennies.

On croise les doigts

Au Mali, on se pose aussi la même question, de savoir si les citoyens vont sortir en masse pour élire le Président de la République. La question du taux de participation est donc commune aux deux pays. Pour ce qui est du Mali, on se demande si l’on va assister au scénario de 2007. En cette année, l’élection présidentielle avait connu un fort taux d’abstention. Cette élection qui a permis au Président Toumani Touré de se garantir un second mandat, a été marquée par un taux d’abstention d’environ 74 % des électeurs inscrits. Pourtant, en ce moment, le pays n’était pas en situation de crise politico-militaire, comme c’est le cas actuellement.  Que va-t-il donc se passer après-demain dimanche ? Les Maliens vont-ils sortir en masse pour voter ? Quel impact la situation de crise aura sur leur comportement électoral ? Autant de questions que se posent les observateurs de la vie politique du pays de Modibo Keita.

Et les questions, encore plus les inquiétudes, il y a en encore plus sur la réaction des Maliens après le scrutin. Car, même si le pays n’est pas habitué aux violences électorales, de la nature de celles qui ont marqué le Togo en 2005, le processus électoral de cette année est bien particulier. Surtout que, au niveau de tous les acteurs, on est conscient des nombreuses irrégularités que pourrait connaître le vote.

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Au Togo, l’on retient son souffle, en attendant les résultats des législatives. Et au Mali, on croise les doigts en attendant dimanche, le jour de l’élection. Et ce, à Jour-J moins 48 heures.

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