53 ans d’indépendance à Porto-Novo : da Silva met Houngébdji face à ses responsabilités

A la veille des festivités marquant les 53 ans d’anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, le doyen Urbain Karim da Silva s’est entretenu, à bâtons rompus, avec la Presse de la capitale Porto-Novo.

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Au nombre des sujets abordés, figure le retard subi dans le développement de la ville de Porto-Novo. C’est pourquoi le doyen da Silva accuse le leader des tchoco choco, Me Adrien Houngbédji, d’en être le principal responsable.

La Fête de l’Indépendance, édition 2013, a été célébrée dans la ville de Porto-Novo dans la morosité totale. Profitant de cette situation, le doyen Urbain Karim da Silva a abordé quelques aspects qui retiennent l’attention dans la ville dont la réhabilitation peine à se concrétiser. Ce dernier n’a pas hésité à accuser le leader du parti dominant dans la ville, Me Adrien Houngbédji.

«Les Porto-noviens ont suivi leur leader, qui nous a induits en erreur, et les conséquences sont là, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Vingt années d’opposition, voilà la situation dans laquelle nous sommes… Quand on est ensemble, on s’entraide, et c’est ce qui a manqué aux Porto-noviens. Le Prd, le réel Prd, c’était avec Apithy, j’étais avec le Prd authentique de base. Apithy n’a pas été content avant sa mort. C’est Agondanou Jean-Pierre et papa Biokou qui ont aidé Houngbédji à s’implanter ici. Il parle un fon châtié. Lui, n’a pas pu adopter Porto-Novo, c’est ça l’une des qualités des Porto-noviens.» A-t-il déclaré. Il poursuit en disant que tous les projets dans la ville ont été déjoués. Selon ses propos, c’est toujours le poids de Houngbédji, parce que c’est lui qui nomme les gens, il ne laisse pas la population choisir, il met celui qu’il veut là et il en fait ce qu’il veut.

«Vous avez suivi tout dernièrement ma réaction contre ce qu’il voulait faire de l’actuel maire. A la fin du mandat, il trouve qu’il n’a rien fait. On va le voir pour la présentation de vœux, il invite la presse et il se met à humilier le maire, le premier citoyen de la ville, il est son maire. On peut l’aimer, on peut ne pas l’aimer, c’est notre maire. Toutes les décisions du conseil sont rejetées. On veut nous donner des bus, tu dis que le conseil n’a pas pris de décision, il demande où on va les mettre. On veut construire un parc attractif sur la berge lagunaire, toi tu refuse. On veut construire l’Hôtel de ville, on a pris toutes les dispositions, tu es au courant et tu remets tout ça en cause. Si on avait commencé, Dieu seul sait à quel niveau on en serait aujourd’hui.» A ajouté le doyen da Silva.

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Par rapport à ce dernier projet rejeté, concernant la construction de l’Hôtel de ville de Porto-Novo, Karim da Silva confie : «nous les sages, avons invité le maire en conseil. On lui a dit, s’il a des difficultés, on est avec lui, et quand le projet va commencer, ça ne s’arrêtera pas jusqu’à la fin. Ce n’est pas quatre  milliards qui vont nous arrêter. Non, il ne faut pas exagérer !». Outre ces aspects, le président du Conseil des sages et notables de Porto-Novo demande que tous les fils et filles de Porto-Novo se donnent la main et conjuguent leurs efforts pour sortir la ville de sa léthargie.

«Je remercie Dieu aujourd’hui, que nous avons compris nos erreurs et nous sommes en train de les réparer.» A-t-il rassuré pour finir.

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