Abiola et de Souza, les deux nouveaux piliers du gouvernement

Après les départs de Pascal Irénée Koupaki et de Issifou Kogui N’douro du gouvernement, Yayi reconstruit une nouvelle charpente gouvernementale basée sur deux hommes : François Abiola et Marcel de Souza, deux amis connus de vieille date, dont un deviendra plus tard le beau-frère.

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Après la démission officieuse du Premier ministre Pascal Koupaki, du rejet du cousin éloigné Issifou  Kogui N’Douro, dû à la pression exercée par certaines chancelleries occidentales, Yayi a constitué un nouveau gouvernement autour de nouveaux hommes forts qui sont François Abiola et Marcel de Souza. Il s’agit en fait de ses deux plus anciens amis. Le premier, il l’a connu à Dakar où il avait travaillé dans les années 80 à la Bceao. En ce moment, François Abiola officiait comme professeur à l’Ecole des médecines vétérinaires de Dakar, école sous-régionale dont il deviendra plus tard le Directeur. Les deux hommes se sont longuement fréquentés.

En 2006, bien qu’étant très amis, Abiola a pris fait et cause pour Houngbédji, qu’il a soutenu contre son ami et contre la volonté de son parti, le Madep. En 2007, il est élu député sur la liste du Madep et a commencé à œuvrer pour le rapprochement entre Yayi et Séfou Fagbohoun, le leader de son parti alors en détention. Ses nombreuses tentatives aboutissent à la libération de son leader, et quelques mois après, à son entrée au gouvernement.

Marcel de Souza est aussi un ancien ami de la Bceao, où ils se sont connus depuis des années. Les relations entre les deux hommes ont été professionnelles avant que Chantal, la sœur de Marcel, ne se marie avec Yayi. Mais, depuis qu’il est au gouvernement, les relations entre le Chef de l’Etat et son beau-frère n’ont pas toujours été calmes, cependant le Chef de l’Etat est obligé de faire confiance à ce beau-frère, après les départs de ses deux plus proches collaborateurs.

Une fois encore, Yayi a joué la carte de l’amitié, privilégiant les relations humaines au détriment de toute autre, en faisant de ses deux ministres, ses deux ministres d’Etat, dans le lot très étriqué de ses vieilles connaissances. C’est le principe fort des gouvernements Yayi depuis 2006.

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