Flambée du prix de l’essence kpayo à Porto-Novo et environs

Depuis le mardi dernier, le prix de l’essence frelatée, dite «kpayo», a connu une hausse dans la ville de Porto-Novo et ses environs. Il passe par exemple de 400 francs CFA à 500 voire 550 francs CFA à Porto-Novo, et 600 francs dans la ville de Cotonou.

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Les vendeurs de ce produit frelaté indiquent même que le prix du kpayo passera dans les jours à venir, à 800 ou 1000 francs CFA. Cette situation est la résultante de la lutte acharnée déclenchée depuis quelques semaines par le régime de Yayi, et les descentes régulières des éléments de «Djakpata» sur le terrain.

En effet, de nombreux bidons d’essence frelatée, parfois même des camionnettes remplies de bidons d’essence, sont saisies chez les transporteurs et les grossistes. La lutte contre l’essence kpayo s’est accrue, puisqu’il n’y a pas ce jour où les forces de sécurité ne procèdent à des saisies de bidons de kpayo. Ces saisies régulières des forces de sécurité n’ont pas plu aux vendeurs et transporteurs de kpayo, qui ont choisi d’opérer autrement. En boudant et en interdisant volontairement l’entrée de ce produit au Bénin.

«Nos fournisseurs du Nigéria ont refusé de nous fournir désormais l’essence. Ils ont voulu s’associer à nos douleurs et aux saisies répétées de l’essence  kpayo. Et comme le produit ne rentre plus comme avant, il est normal que le prix flambe…» A clarifié Paulin, vendeur d’essence frelatée rencontré hier aux abords de la voie menant au quartier Avakpa à Porto-Novo. Mais, interrogé par rapport à cette situation de flambée de prix du kpayo à Porto-Novo et environs, un des responsables de l’association des vendeurs et transporteurs des produits pétroliers, s’est abstenu de dire la vraie raison de cette hausse du prix du kpayo, puisqu’il affirme que les jours à venir nous permettront de comprendre davantage.

Pour certains vendeurs d’essence kpayo, c’est une manière aussi, pour les vendeurs de ce produit de contrebande, de bouder le gouvernement de Boni Yayi, et de manifester leur mécontentement. On se rappelle que, dans un passé récent, le Chef de l’Etat lui-même avait rencontré, au Palais de la République, les têtes de pont de la vente et du convoyage de ce produit. Il leur avait réitéré sa ferme volonté d’en finir par tous les moyens avec le trafic de l’essence kpayo au Bénin. Malgré les différentes propositions faites au Chef de l’Etat, ce dernier a tenu mordicus, en poursuivant avec cette lutte.

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Qu’adviendra t-il alors, si ces transporteurs de kpayo ne déposent pas les armes, et poursuivaient avec leur politique de flambée des prix, voire même l’observation d’une grève, comme ce qu’on a vécu il y a quelques mois ? Affaire à suivre!

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