Souvent pris comme l’apanage des sociétés occidentales, l’homosexualité s’installe peu à peu dans les pratiques sexuelles des Africains, même des Béninois, depuis quelques années. Chose contre laquelle s’offusque Etoh Bafongbé, chef dignitaire de culte Sakpata, qui rappelle les interdits de ce dieu et les conséquences qu’il afflige aux praticiens.
«L’homosexualité est antivaleur, contre nature et est proscrit par Sakpata, dieu de la terre». C’est en ces termes qu’Etoh Bafongbé, babalawo ou dignitaire de la divinité Sakpata, résidant à Pahou, met en garde les homosexuels. Sakpata, indique le dignitaire Vodoun, est l’incarnation des puissances terrestres, c’est cette divinité qui a établi les règles de conduite auxquels tout homme doit se conformer dans sa vie terrestre. «L’homosexualité est strictement interdite par Sakpata», martèle Etoh Bafongbé. L’impuissance sexuelle, les maladies du corps, la mort, la sécheresse prolongée, les drames populaires, des accidents de circulation, sont autant de répercussions qui découlent de ce phénomène d’homosexualité. Des sanctions qui, à l’en croire, sont l’œuvre du dieu Sakpata. Pour donc assurer une meilleure existence aux communautés béninoises, dit Etoh Bafongbé, il faut sensibiliser les populations, surtout la couche juvénile, sur la nécessité de prioriser les valeurs sociales endogènes, respecter les interdits qui émanent des divinités. Les relations entre l’homme et la femme sont sacrées. Car dit-il, le sexe est l’élément qui lie l’homme aux dieux. Il est donc impérieux de l’utiliser conformément à l’ordre naturel. L’adepte de la divinité appelle les Béninois à faire preuve de vigilance, pour ne pas se laisser éconduire et commettre l’erreur de s’adonner à l’homosexualité, sous peine de subir la colère de Sakpata.