Indépendances à Cotonou : les populations apprécient

Dans le cadre de la célébration de la Fête de l’Indépendance, une équipe de La Nouvelle Tribune a fait une descente sur le terrain, pour avoir l’opinion des Béninois ordinaires sur ladite fête. L’équipe s’est rendue dans certaines zones, telles que le Stade de l’Amitié, les environs du carrefour ‘’la vie’’ à Vêdoko,  Ste Rita, etc.

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Charlemagne ODOUBOUROU, entrepreneur : «Honnêtement, de 1960 à nos jours,  le Bénin  a évolué dans plusieurs secteurs. Par exemple  dans le secteur éducatif, beaucoup  d’écoles sont construites. Parlant des infrastructures, mon pays a progressé, les rues sont bitumées, les hôpitaux sont construites, on ne peut donc rien regretter.»

Apollinaire : «Le Bénin a connu une très bonne progression de1960 à nos jours,  malgré quelques dérapages que le pays a connus pendant cette période.»

  Yanick : «On parle d’indépendance, mais moi je ne vois pas où nous sommes indépendants, puisqu’on ne cesse de  tendre la main à l’extérieur… Certes nous avons eu beaucoup de  changement, mais beaucoup de choses restent à faire.»

 Ivette : «Le Bénin n’est pas indépendant. Le mot  indépendant est trop fort pour le Bénin, car pour moi est indépendant celui qui est autonome,  alors que le Bénin n’est en aucun cas autonome. De 1960 à nos jours, il dépend des autres sur tous les plans, donc pas d’indépendance  au Bénin.»

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Béhanzin Eloge : «De 1960 jusqu’à 2006, tout était bien. Mais, de 2006 à nos jours, tout va mal, c’est catastrophique sur tous les plans ces dernières années. Il n’y a pas d’argent.»

 ALAHO Angise : «Tous les secteurs sont paralysés depuis l’arrivée de Boni YAYI. Avant lui tout allait mieux. De 1960 à 1972 c’est seulement l’instabilité politique qui a freiné le développement du pays ; et de 1972 à 1991 c’est la révolution qui l’a remplacée. Mais, de 2006 à nos jours, plus rien ne marche.»

Aurélien  BOYA : «L’improvisation est désormais la façon de diriger le pays. Kérékou et Soglo ont fait des efforts louables, nous avons trop d’éléphants blancs sous le règne de YAYI. Qu’il parte c’est mieux pour nous.»

 Sous anonymat, un monsieur déplore l’état actuel de notre pays : «La jeunesse est abandonnée à elle-même.»

 ALAPINI un autre citoyen dit : «Nous sommes toujours à l’étape zéro. La pauvreté augmente de plus en plus, pendant qu’on nous parle de changement, quel changement ?»

Un autre anonyme : «Le Bénin n’est pas indépendant, ou du moins il est indépendant mais mal géré. Le Bénin ne peut donc pas parler de son indépendance aujourd’hui, peut-être demain.»

Apollinaire Comlan : «Rien n’a changé dans le pays, tout empire. Tel que   les choses ont été hier, elles continuent de l’être. La pauvreté prend de l’ampleur. On parle de changement, mais il n’y a vraiment pas de changement.»

 John A. Francey : «Le bilan a connu des hauts et des bas. Nos dirigeants nous ont mal conduits. Mais, nous avons aussi notre part de responsabilité. D’aucuns pensent que l’Etat c’est l’autorité ; or l’Etat, c’est d’abord nous-mêmes. Le Béninois n’a pas la culture du respect du bien public, et tant que nous n’allons pas changer de comportements, nous n’aurons jamais accès à un véritable développement.»

 Un autre anonyme : «De 1960 à nos jours la meilleure période est l’époque révolutionnaire. En dehors des arrestations politiques, le respect du bien public était connu de tous.»

Thierri HOUNGAN: «Rien ne bouge, tout demeure intact et s’empire de jour en jour. On espère le meilleur, mais toujours dans le vide. Je travaillais dans une société de transit qui fonctionnait très bien, mais c’est l’histoire des reformes qui nous a chamboulés. Notre société qui employait 15 employés, a fermé ses portes, ce qui a occasionné le chômage pour nous tous. Aujourd’hui, j’ai dû créer une entreprise de lavage auto, et c’est avec ça que je me débrouille avec ma famille. Aujourd’hui, la majorité des Béninois s’échinent pour affronter le quotidien. On trouve aujourd’hui, et demain on n’en trouve pas. Nos dirigeants ne songent pas à nous. La preuve en est qu’ils n’achèvent jamais les projets qu’ils entament, et qui pourraient favoriser les populations. Le pire, c’est la crise économique qu’a organisé le gouvernement par rapport à Icc, ce qui a ruiné systématiquement le Bénin. En bref, ces dernières années, on constate la régression accrue  dans tous les secteurs.  On assiste donc à une régression de développement».

Eugène soudeur : «Plus rien ne marche pour nous, les gens n’ont pas l’argent comme avant, pour nous  commander des travaux. Parfois je ne touche à rien dans mon atelier toute une journée, franchement ça ne va pas.»

Réalisation : Carine Agueh ;
Rahamatou Akobi ; Parfait Oga

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