Elle est désormais franchie, cette fameuse ligne rouge de l’Onu. L’usage d’agent chimique dans la guerre qui sévit actuellement en Syrie ne fait plus l’ombre d’aucun doute. La tension est montée d’un cran au cours de ces 48 heures au sujet des barbaries qui sont quotidiennement perpétrées dans ce pays et dont les forces régulières de El-Assad et celles de la rébellion se rejettent mutuellement la responsabilité.
Même si l’assaut reste à être donné, au fronton de la Syrie se trouvent quatre destroyers de la Navy américaine. Des navires qui ont la capacité de tirer des missiles de longue portée qui peuvent impacter le territoire syrien. A la maison Blanche, les photos d’enfants gazéifiés à la une du New York Times et du Washington Post donnent du tournis à Barack Obama. Pour preuve de sa grande inquiétude sur ce dossier, Obama a, avec son conseil national de sécurité, examiné les différentes options dont il dispose. Même si le contexte n’est plus le même, des conseillers du Président américain relayés par le New York Times font état de ce l’exemple de l’intervention militaire américaine de 1999 au Kosovo pour arrêter les dérives du dictateur Slobodan Milosevic, est envisageable. L’intervention au Kosovo, selon Jean-Baptiste Jeanjène Vilmer, cité sur Rfi, a la particularité de ne pas avoir été autorisée par le conseil de sécurité. Mais dans le contexte actuel où les précédents de la décennie de guerres en Irak et en Afghanistan jouent en défaveur de l’administration américaine, et avec les oppositions fermes de Pékin et de Moscou, cela n’est plus plausible
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