Roger Koudoadinou accède au grade de Docteur ès Lettres de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). C’est à l’issue de sa soutenance de thèse en Lettres modernes, il y a quelques jours dans l’amphithéâtre de la Flash de l’Uac. Il y est arrivé avec une mention très honorable, à lui décernée par un jury composé des professeurs Messan Komla Nubukpo (Président), Nouréini Tidjani-Serpos et Simon Amègbléame.
Ses recherches effectuées sous la direction du professeur Guy Ossito Midiohouan, ont porté sur le thème : «Aspects du Postcolonial dans le Roman Négro-africain d’Expression Française des Années 1990 à 2010».
Résistance identitaire et repli identitaire, littérature-monde, identité-altérité, hybridité culturelle, littérature et immigration, littérature et marché, sont les notions qui, entre autres thématiques, sont revenues à plusieurs reprises sur les lèvres du candidat Roger Koudoadinou. Le doctorant attire l’attention des scientifiques sur le roman qu’écrivent les jeunes auteurs négro-africains. Ceux-là qui ont émigré de l’Afrique, à la faveur de la crise multidimensionnelle qui frappa l’Afrique dans les années 1990. «Cette immigration est une gageure et non un gage de réussite», a expliqué le doctorant, lors de la phase des questions-réponses. A ses dires, ces écrivains optent pour une esthétique d’extranéité, «une littérature voyageuse vouée à l’«Autre» et à l’«Ailleurs», que recommandent Michel Le Bris & Jean Rouaud, promoteurs de la ‘’littérature-monde’’ (in « Je est un autre. Pour une identité-monde », Paris, Gallimard, 2010, p.13).
M. Roger Koudoadinou a montré combien ces écrivains africains, dits «enfants de la postcolonie» – nés en majorité après 1960, vivant en majorité en Occident – sont enclins à faire couler leurs œuvres sur le marché occidental, ou résoudre un malaise identitaire dans une démarche cathartique à gommer l’Afrique de leur création.
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