Un chef d’entreprise appelle les entrepreneurs africains à faire des affaires avec les BRICS

Au cours d’une table ronde organisée lors de la première réunion du Conseil d’affaires des BRICS à Johannesburg cette semaine, le chef d’entreprise africain Tony O Elumelu, président de Heirs Holdings, (http://www.heirsholdings.com) a appelé les chefs d’entreprise des pays BRICS à laisser de la place aux entreprises africaines qui cherchent à étendre leurs activités en dehors du continent dans les BRICS.

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Face à un auditoire composé de chefs d’entreprise influents venus des BRICS et de 19 autres pays africains, M. Elumelu a parlé de la nécessité d’établir des partenariats mutuellement avantageux entre les pays africains et les BRICS : « Nous assistons à l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs dont les ambitions s’étendent au-delà du continent. Ils devraient investir dans les BRICS de la même manière que les BRICS investissent en Afrique, cette relation doit être à double sens. »

M. Elumelu s’exprimait à l’occasion d’une table ronde sur « Les mesures et initiatives spécifiques pour accroître les liens commerciaux, d’affaires, de fabrication et d’investissement entre les BRICS et l’Afrique ». La discussion, qui était modérée par Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement, fournissait également des perspectives précieuses d’autres chefs d’entreprise africains de premier plan, y compris Mo Ibrahim, Isabella Dos Santos et Johann Rupert.

M. Kaberuka a souligné le besoin d’améliorer les infrastructures sur le continent, affirmant que les entreprises ne peuvent prospérer que si le problème du déficit des infrastructures est résolu. L’investisseur angolaise, Isabella Dos Santos, a mis l’accent sur le besoin d’investissements dans les infrastructures « immatérielles », soutenant que la technologie du haut débit aurait un effet transformateur similaire à la technologie mobile en Afrique.

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Mo Ibrahim a amusé l’auditoire avec son discours, mais derrière les plaisanteries, les messages concernant la mauvaise image de l’Afrique au niveau mondial et l’importance de la gouvernance étaient bien réels et essentiels. Il a parlé de l’indice de gouvernance de sa fondation, l’un des plus complets au monde, mesurant 88 paramètres dont la transparence, la corruption, l’éducation et la santé. Son message final aux investisseurs était : « Ne venez pas en Afrique pour aider et gagner de l’argent parce que le meilleur retour sur investissement est en Afrique.  Vous pouvez apprécier de gagner de l’argent en Afrique mais, s’il vous plaît, soyez responsables. »

Le Sud-africain Johann Rupert, président des sociétés Richemont et Remgro, a parlé des facteurs essentiels qu’il considère en tant qu’investisseur, quel que soit l’endroit où ses investissements se situent. Il a énuméré quatre domaines critiques qui sont : l’État de droit, l’indépendance du système judiciaire, la sécurité des biens et la transparence des marchés. 

M. Elumelu a résumé le consensus général de la réunion du conseil d’affaires des BRICS lorsqu’il a conclu : « En tant que chefs d’entreprise africains, et en tant qu’Africapitalistes, nous sommes d’accord que nous possédons suffisamment de ressources pour faire avancer les choses en Afrique. Nous devons partager les opportunités sur le continent.  Nous sommes assez nombreux pour faire la différence.  Nous devons travailler ensemble pour trouver des manières d’accroître les liens d’échanges commerciaux et d’investissements entre les BRICS et l’Afrique. »

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