Centrafrique : 10 ans d’emprisonnement ferme et 400.000 FCFA d’amende requis contre des éléments Séléka

Le Procureur de la République dans son réquisitoire du mercredi 04 septembre 2013 a requis contre les prévenus Séléka une peine d’emprisonnement ferme de 10 ans et une amende de 400.000 FCFA chacun.

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Les faits

Le mardi 20 août 2013, une opération de désarmement diligentée par le Colonel Hassarabasoul Moussa dans le quartier Boy Rabe avait tourné au vinaigre. Des éléments Séléka, profitant de l’usage de force des armes ont procédé à des scènes de pillages et de tuerie sur les habitants de ladite localité. Face à cette situation alarmante, les officiers supérieurs de cette ex-rébellion ont procédé à l’arrestation des meneurs de ces pillages, vols et tueries auteurs et co-auteurs. Il s’agit des présumés Haroun Kodo, Hassan Kabarou, Abdélaziz Yaya, Yanika Crépin, Dékéza Privat, Kourouma Ba, Ousmane Bouba, Réndékouzou Jean, Gossara Eloge, Regoneba Freddy, Radiam Abderrahmane Ouapita Soleil, Abakar Abderrahmane Mahamat, Ismail Oumar Ngody Moise Remoundjou, Doté Valère, Maitar Rufin, Abdoulaye Abacha Mahamat.

Il faut souligner que l’audience du 4 septembre s’est focalisée sur la plaidoirie des avocats de la partie civile et du réquisitoire du Procureur de la République, Alain Tolmo. « Les traces des balles se trouvaient encore sur le mur de la chambre de mon client, les persilles cassés, les armoires à linges endommagés, multiples vêtements totalement gâchés », a souligné Maître Téngué, avocat de la victime Gilles Grézengué. S’étant rendu maître a-t-il expliqué… des lieux les Séléka ont pris tout leur temps sans préciptation pour vider systématiquement la maison des mobiliers et autres bien, ainsi que des véhicules appartenant à M. Grézenguet qui se trouvaient dans la concession. Ils ont en outre emportés trois passeports biométriques appartenant à certains occupants de la maison. Femmes, enfants et tous les occupants de cette résidence étaient terrorisées et subissaient ce dépouillement avec impuissance ».

Concernant la valeur des biens en argent, Me Tengué a révélé à la cour qu’elle s’élevait à quarante quatre millions cinq cent quatre vingt sept millions de FCFA. Quant à Me Sagone avocat de la victime Findiro, il s’est appesanti sur les méfaits de la Séléka depuis la prise de pouvoir le 24 mars 2013. Selon lui, le cas de son client Findiro est un cas exceptionnel. Pour le préjudice subi par son client, Me Sangone a demandé à la cour le paiement d’un montant de 50.000.000 FCFA à titre principal et d’une somme de 40.000.000 FCFA de dommages et intérêt.

Le Procureur de la République, Alain Tolmo s’est axé son réquisitoire sur les faits que les présumés ont commis et a requis contre eux une peine d’emprisonnement ferme de 10 ans et le paiement d’une amende de 400.000 FCFA.

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