08 ans de prison ferme. C’est le verdict qui a sanctionné le procès des membres du groupe d’anciens rebelles de la Séléka qui ont participé 20 août dernier au pillage de certains villages dans le nord ouest de la Centrafrique avec un bilan lourd qui avoisine une centaine de morts.
Cette sentence qui a été prononcée par le tribunal de grande instance de Bangui est une première dans ce pays où les ex-rebelles de la séléka n’ont jamais été jugés pour les exactions et les crimes qu’ils ont jusque là commis dans leur conquête du pouvoir. Même si cette peine de 08 ans prononcée est inférieure aux 10 ans requis par le procureur du tribunal de grande instance de Bangui, le gouvernement trouve qu’elle est exemplaire et y voit une manière de sonner le glas de l’impunité. Même s’il est difficile de s’accorder avec la présidence sur ce point, avec la destitution du directeur de la sécurité présidentielle, du patron de l’armée de l’air et du général Dollé-Waya accusé d’ avoir failli à sa mission de maintien de la sécurité, il est possible de croire que le calme reviendra peu à peu. Mais avant tout il faut reconnaître qu’avec les revanches des pro-Bozizé la situation risque de s’empirer et que la paix ne sera pas pour bientôt en Centrafrique.
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