Centrafrique : Djotodia rappelle les officiers FACA et Séléka à l’ordre

Le lundi 02 septembre 2013, le président de transition Michel Djotodia a rencontré au palais du Conseil National de Transition (CNT) un parterre d’officiers généraux, officiers supérieurs et officiers subalternes des Forces armés centrafricaines (FACA) et de la Séléka. L’ordre du jour de cette réunion était crucial.

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Le président Djotodia, avant de commencer, a promu à des postes de responsabilité dans la haute hiérarchie militaire nationale, sur proposition  du Chef d’Etat Major des Faca, des chefs de corps. Aucune femme n’a par contre été promue. Une remarque faite par une intervenante à Chef de l’Etat de transition lors de cette rencontre. 

En effet, l’objectif de cette rencontre selon le président Djotodia est d’entrevoir les possibilités d’une fluidité de la mission commune dévolue à ces deux entités, appelées à se mobiliser. Mais cela est arrivé en retard puisque, le président Djotodia a attendu 5 mois avant de tenter de mettre en confiance l’armée nationale. A cet effet, on se demande peut être il a eu la pression de l’opinion internationale ou nationale ?

Néanmoins, mieux vaut tard que jamais. Il a tenté d’axer son argumentaire sur une analyse comparative de la réalité de l’armée nationale des époques glorieuses de la défense nationale de la situation actuelle. Exprimant ainsi sa nostalgie dans la formule « les FACA n’existent plus.  C’est une désolation et non un mépris comme d’aucuns le comprendraient.  Les FACA n’existent plus, non pas parce que qu’elles déméritent, mais parce qu’elles ont été négligées à un certain moment au profit des milices », souligne-t-il. Le président Djotodia  a fait ainsi allusion au contexte vécu par l’armée centrafricaine sous le régime Bozizé. « Les FACA allaient donner le meilleur d’elles même si elles n’étaient pas tribalisées, laissées pour compte, sous équipe et démotivées. En revanche, l’avènement de la coalition Séléka aurait dû servir de déclic à la renaissance de l’armée nationale. Malheureusement, il n’en a pas été question», a-t-il ajouté.

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D’après lui, le manque de cohabitation entre FACA et séléka depuis le changement du 24 mars 2013, constitue un manque à gagner pour l’unité nationale et l’œuvre de la sécurisation du territoire national. Il s’est par la suite appesanti sur l’importance du rôle de l’armée dans la stabilité d’une nation avant de releverla complémentarité de principe qui aurait due caractériser les FACA et la Séléka. « La Séléka a besoin des expériences des professionnels des FACA. C’est pourquoi, il est donc temps de surmonter les clivages et les considérations pour mutualiser les énergies et les savoirs faire au profit de la reconstruction nationale tant FACA et Séléka ne poursuivent désormais qu’un même objectif », a-t-il dit. Après les propos du président Djotodia, quelques officiers ont intervenu pour faire part de leurs préoccupations aux noms de leurs pairs.

Pour finir, le président de la transition a estimé que la réconciliation est désormais accomplie entre FACA et ex Séléka. Il a instruit le Chef d’Etat Major pour la prise en compte des revendications d’ordre technique. Il a promis redorer le blason de l’armée. Les officiers aussi, du moins ceux qui n’ont pas encore été responsabilités, ont reçu la promesse de nomination dans les chancelleries.

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