Centrafrique : Joseph BENDOUNGA, ministre de l’élevage et des industries tente de remettre la pendule à l’heure

Une gestion scabreuse, suivi d’un coup d’Etat douloureux du 24 Mars 2013 en République Centrafricaine a plongé l’activité économique dans le chaos notamment au sein du ministère de l’Elevage et des industries qui n’arrive plus à assurer convenablement les besoins des Centrafricains, éléments indispensables à la vie du peuple. Sur ce, Joseph BENDOUNGA, ministre de l’élevage et des industries tente de remettre la pendule à l’heure en engageant plusieurs reformes drastiques aux fins de faciliter des progrès allant dans le sens de l’économie.

Publicité

 

Monsieur le ministre, en tant que responsable du département de l’élevage, que pensez- vous  de l’assertion  « Elevage, moteur du développement » ?

Publicité

L’élevage est la mamelle gauche du développement de la République Centrafricaine. D’ailleurs, nul n’est sans savoir que le développement rural emploie si ma mémoire ne me trompe pas 80 à 85% de la population. Et le commerce de la viande est presque une industrie qui doit naître à partir de ce département.

  Quelles sont les régions qui sont beaucoup plus développées en élevage que les autres en République Centrafricaine ?

L’élevage est pratiqué sur toute l’étendue du territoire commençant par le petit élevage paysan constitué de la volaille, des caprins, les porcs, moutons jusqu’aux bœufs ? Autrefois, on avait délimité les zones d’élevage, mais petit à petit avec le changement climatique, les éleveurs se sont éparpillés sur toute l’étendue du territoire. Donc, aujourd’hui il n’y a pas raison de donner beaucoup plus d’importance à certaines régions que d’autres.

 Que pouvez-vous nous dire des données statistiques de l’élevage pendant cette dernière décennie ?

La Centrafrique en matière de gros bétails, on avait 4 000 000. Ce qui revient à dire que chaque citoyen avait un bœuf à manger. Mais ces statistiques aujourd’hui sont tombées si bas. Nous allons situer lors que la sécurité reviendra sur l’étendue du territoire, les experts de l’élevage pourront réévaluer les données. Seulement la grande partie de nos bœufs est partie vers le Soudan, Tchad, Cameroun. Certes, il y aura risque de carence des viandes de bœufs en RCA. D’ailleurs on commence déjà à  vivre cette carence alimentaire.

 Quid de vos relations avec les partenaires au développement ?

Je pense que les partenaires au développement ont beaucoup fait pour l’élevage en République Centrafricaine. Les multiples crises plus la dernière la plus douloureuse ont mis par terre tous les efforts déployés par la communauté internationale pour amener la production animale au niveau appréciable dont on avait atteint 4 500 000 têtes de bœufs. Actuellement ou je vous parle, la communauté internationale est prête à nous aider. L’agence Atomique internationale a donné un coup de pouce. Nous avons réussi à faire de l’insémination artificielle et nous devons poursuivre ce programme malheureusement l’expert délégué par cette Agence qui est venu pour évaluer ce qu’on  avait fait et passer à la deuxième étape et celle de doter la RCA n’a pas put compte tenu de la crise actuelle. La FAO aussi a fait beaucoup pour la RCA en aidant les éleveurs mais l’approche de la FAO n’a pas connu de succès parce qu’elle a préféré travailler directement avec les structures de base, la Fédération des éleveurs mais pas les structures centrales. Je rencontrerais la responsable de FAO pour qu’on puisse en débattre le problème pour les prochaines aides.

 N’est-pas que la communauté internationale  manifeste une crise de confiance vis-à-vis des structures centrales ?

Vous n’êtes pas sans savoir Monsieur le journaliste que les administrations centrafricaines sont tombées très bas a-t-elle enseigne que les partenaires au développement préfèrent traiter directement avec la base. Je me bas actuellement de redorer le blason du département afin que le département puisse être interlocuteur avec qui les partenaires au développement doivent travailler et travailler sans crainte.

 Et l’école nationale d’élevage de Bouar qui est tombée, qu’en dites- vous ?

Nous nous sommes préparés pour la doter des équipements pour une ferme école pouvant permettre à nos élèves et étudiants d’étudier dans les bonnes conditions. Malheureusement la venue de Séléka a tout mis par terre. Mais dès qu’un semblant de paix sera revenue, nous allons relancer cette école, de la remettre sur les rails et faire de cette école une formation des futurs entrepreneurs en matière d’élevage. On a encore 219 docteurs vétérinaires qui attendent leur intégration.

 L’Ouham-Pende qui fut une grande zone d’élevage se retrouve aujourd’hui au bas fonds de l’échelle. Maintenant que vous êtes ministre résident de la dite contrée, que pensez-vous y faire ?

Les domaines de prédilections de l’élevage ne sont pas seulement l’Ouham-Pende. Nous avons l’Ouham-Pende, la Nana-Mambere, l’Ombella-Mpoko et la OUAKA qui étaient des grandes zones d’élevage en RCA.  Toutes ces zones sont au moment où je vous parle sont complètement sinistrées par les éléments de la coalition Séléka.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité