La police et la gendarmerie Centrafricaine ont repris le travail depuis le 1er septembre 2013 sur ordre du président de transition Michel Djotodia. Après cette reprise, le ministre de la sécurité publique, Josué Binoua a initié une opération de désarmement volontaire.
Le Directeur Général de la police Centrafricaine, le Lieutenant Colonel Alain Victoire Nambénza, nous explique les enjeux de cette reprise du travail et des opérations de désarmement, face à la situation sécuritaire encore précaire dans le pays.
Monsieur Alain Victoire Nambénza, vous êtes le nouveau directeur général de la police centrafricaine. Le président de la transition a ordonné la reprise des activités de la police et de la gendarmerie. Où en sommes-nous avec cette reprise de travail et quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées?
Je vous remercie monsieur le journaliste, je croix que la reprise du travail des gendarmes et policiers a été déjà effective depuis le 1er septembre. Comme vous le savez, les interventions au niveau de la ville ont été toujours faites par nos amis de l’armé. Et c’est à ce sujet là que le chef de l’Etat de transition a demandé à ce que, tout ce qui est trait à la sécurité soit désormais du domaine réel de la sécurité. C’est-à-dire de la police et la gendarmerie. Automatiquement après les instructions données par le chef de l’Etat, nous nous sommes mis à l’œuvre.
Le ministre de la sécurité publique a initié une opération de désarmement volontaire. Comment se passe ce désarmement et quels sont les résultats déjà escomptés par la police centrafricaine?
Oui, le ministre de la sécurité publique, Josué Binoua a initié une opération de désarmement. Ce désarmement va commencer dans un premier temps dans la ville de Bangui et après dans nos provinces. Cela pour essayer de rétablir la sécurité sur tout l’étendu du territoire centrafricain. L’opération se poursuit encore sur le terrain et nous avons de bon résultat. Et je croix qu’avec ce rythme, d’un moment à l’autre, la population centrafricaine tout entière vivra dans la quiétude. Dans l’opération actuelle, la FOMAC n’est pas associée. Il y a que la police et la gendarmerie qui s’en occupe. Mais le ministre de la sécurité publique a demandés plutôt l’appui de l’armé.
Pensez-vous que vos éléments disposent de tous les moyens nécessaires pour cette reprise dont-on parle ?
Bon, je peux vous dire que c’est un peu difficile pour notre police. Ce qui s’est passé en République Centrafricaine secoue toutes les institutions. Mais avec le peu de moyen que nous disposons, on va se jeter à l’eau, pour vraiment rétablir la sécurité dans le pays. La volonté y est déjà de la part de nos policiers et gendarmes, donc on est prêt, pour faire le possible. On est entrain de le prouver. Déjà on pu à interpeller les faux Séléka qui sèment la terreur au sein de la population, nous avons pu ramasser déjà une vingtaine d’armes, à seulement 2 jours d’opérations, une centaine de munitions, donc vous voyez c’est déjà un effort considérable de la volonté de nos éléments. Pour ce qui est de moyen, nous avons conviction que ça va venir. Je croix que nos autorités en soient conscient. Donc d’un moment à l’autre, nous serons dotés de tous nos moyens qui vont nous permettent vraiment de travailler avec.
Mais monsieur le Directeur général, il y a absence des forces de défense et de sécurité dans les provinces. Comment allez-vous trouver des solutions à cette situation ?
Monsieur le journaliste, on a déjà fait un premier pas. C’était vraiment un problème de sécurité donc tous nos éléments, même les commissaires des provinces avaient regagné Bangui et je croix il y a de cela deux semaines, des dominations ont été faites et des commissaires du partie nord du pays ont été déjà installé. Il nous reste que quelques préfectures et dans une semaine, on va déployer l’équipe restante.
La police centrafricaine dispose combien d’hommes actifs pour le moment ?
Bon présentement, nous avons un problème de sous effectif. La police dispose présentement plus d’un millier d’hommes actifs, que nous efforçons de travailler avec.