Centrafrique : Les villes de Bossangoa et Bouca entre les mains des hommes armés

Les populations des villes de Bossangoa et Bouca sont actuellement sous contrôle des hommes armés. A Bouca dans la préfecture de l’Ouham, c’est la panique au sein de la population. Des tirs d’armes lourdes sont entendus depuis ce matin aux environs de 5h. Selon les informations à notre disposition, ce sont les hommes armés, communément appelés « Anti Balaka » qui ont attaqué cette ville.

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« C’était depuis le vendredi 6 septembre 2013 dernier, que ce groupe armé a démarré sa conquêt. Quatre (4) villages  près de la ville de Bossangoa, situé au Nord-est de la République Centrafricaine ont été déjà pris. Et par la suite hier soir, la ville de Bossangoa. Ils sont lourdement armés. D’autres utilisent des machettes et des arcs. Ils sont nombreux avec des 4×4  », nous a confié un habitant de Bouca joint par téléphone. Des détonations d’armes lourdes ont obligé la population à fuir dans la brousse. « En ce moment nous sommes en débandade. Il y a encore des tirs des roquettes et Kalachnikov partout au niveau du centre ville. Donc je ne peux pas rester, je suis obligé de prendre toute ma famille pour me réfugier dans la brousse », a ajouté cet habitant.

Ces informations ont été confirmées par le porte parole de la Présidence de la République, Guy Simplice Kodégué « Je vous informe que dans la journée d’aujourd‘hui le groupe Anti Balaka a progressé et est arrivé au niveau de Bouca où des exactions ont été commise à l’instant même sur des populations ciblée. Notamment sur les populations musulmanes. C’est ce qui est dommage et qu’il faut regretter ».

Des informations à notre disposition font état de plus de soixante personnes tuées dont 2 Humanitaires, face à l’avancée de ces hommes. Selon le parole de la Présidence de la République, Guy Simplice Kodégué, « Effectivement il y a eu des victimes, malheureusement parmi la population civile. Mais je vous dis que la ville de Bossangoa a été vidée de sa population qui s’est réfugiée dans la brousse». Il a par ailleurs démenti les informations concernant les représailles des forces de défense et de sécurité dans ces villes. « Je vous dis, il y a aucune force de défense et de sécurité dans les villes de Bossangoa et Bouca aujourd’hui. Donc s’il y a des exactions ce sont ces hommes, alignés derrière l’ex-président Bozizé », a-t-il dit.   

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Depuis le vendredi dernier, la communication ne passe pas entre la ville de Bossangoa et les autres villes de la République Centrafricaine. « Toutes les lignes téléphoniques sont coupées dans la ville de Bossangoa. Je n’arrive pas à joindre ma famille. Vraiment on ne comprend pas ce qui se passe dans ce pays », a dit un habitant de Bangui, natif de Bossangoa. D’après une source proche de la Présidence de la République, plus de 20 véhicules remplis d’hommes sont actuellement en route pour renforcer les éléments qui ont replié.

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