Crise syrienne : la nécessité d’un consensus, avant toutes interventions

Depuis l’attaque de Damas le 21 août dernier, la communauté internationale à travers certains membres du conseil de sécurité comme les Etats-Unis, la France et les Royaume Unis, ont trouvé une bonne raison pour déloger le bourreau du moment, Bachar Al-Assad. Ces pays essaient de convaincre leur parlement sur une probable  attaque offensive, en vain. Mais pourquoi ont-ils intérêt à ne pas contourner l’Onu ?

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Plus de quatre (4) millions de réfugiés syriens et des morts comptés par milliers, c’est ce qu’a engendré la crise syrienne depuis le début de l’insurrection des opposants au régime Bachar. Mais pour susciter une forte mobilisation autour d’une seule cause ; celle de la « punition » du gouvernement Assad, il a fallu une attaque chimique à Damas qui a occasionné la mort de 1300 personnes, d’après les services de renseignements occidentaux. Depuis, les débats se multiplient après les efforts sans succès du premier ministre Britannique David Cameron la semaine dernière, de persuader le parlement d’intervenir en syrie, c’est au tour du Président français par l’intermédiaire de son premier ministre Jean-Marc Ayrault le mardi dernier d’essuyer les critiques des parlementaires de l’Ump, des radicaux de gauche, du front de gauche et de  l’Udi, qui exigent les preuves de l’Onu que l’attaque a été orchestrée par Bachar Al-Assad. Malgré la détermination de Barack Obama à infliger une correction au président syrien, le président Américain se doit d’attendre le rapport de l’Onu. Premièrement, parce qu’il veut entrer dans l’histoire américaine et du monde comme un président qui a une vision pacifique afin de confirmer le prix Nobel de la paix qu’il a eu en 2009. Deuxièmement, parce qu’il se réclame une gestion différente de son prédécesseur George Bush qu’il a lui-même critiqué en lui succédant. Troisièmement, il ne pouvait assister à la réunion du G20 en tant qu’agresseur de la syrie. Bien que l’article 35 de la constitution française permette à François Hollande de contourner le parlement, il ne le fera peut-être pas pour des raisons stratégiques. Comme le martelle Lucien Pambou, Conseiller municipal (Ump) « Il y a un problème que Obama ne dit pas, et encore moins Hollande : le départ de Bachar peut laisser un vide important en créant une guerre ethnico-religieuse, ce qui se voit déjà entre Sunnites et Chiites, voire accélérer l’arrivée au pouvoir de Djihadistes islamistes, ce dont ne veulent ni la France, ni les États-Unis et encore moins Israël. » La coalition de riposte malgré les obstacles diplomatiques occidentales se forme et se précise de plus en plus fermement à l’image du président Américain Barack Obama et de son homologue François Hollande. Mais la Syrie, jusqu’ici tient le coup grâce à un allier de taille, qui se désolidarise de plus en plus. Dans une interview exclusive accordée à l’agence AP et à la chaîne Perviy Kanal, Vladimir Poutine a affirmé que la Russie serait prête à agir résolument, voire même soutenir une action armée des Occidentaux. Mais, le soutien russe ne sera accordé qu’à condition que les preuves établissant l’usage d’armes chimiques en Syrie soient convaincantes et que l’Onu donne son feu vert. En revanche, l’Onu peut-elle avec certitude et preuves concrètes prouver que la Syrie est responsable du bombardement de Damas ? L’Onu en tant qu’arme de recours dans un conflit tel que celui qu’engendre la crise syrienne, se doit de maintenir la paix et la stabilité dans le monde en désignant le vrai coupable, pour ne pas susciter d’autres tensions. Solution politique ou solution humanitaire, une réelle intervention s’impose.

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