Les supers héros tchadiens s’essoufflent. Ils ont le mérite, personne n’en disconvient, d’avoir osé ce que les armées des pays ouest-africains n’ont pas pu. Après le débarquement du 11 janvier 2013, des forces françaises en territoire malien pour la lutte contre les djihadistes décidés à soumettre le Mali, l’armée tchadienne est l’unique force qui s’est engagée, sur son propre chef, dans cette guerre qui a conduit à la reconquête des territoires occupés dans le nord-mali.
Cette bravoure de l’armée tchadienne font d’elle, une force à part entière et respectable en Afrique. Mais voilà, pendant qu’on loue ses prouesses, elle a montré au grand jour ses lacunes. Alors que l’intégrité territoriale retrouvée grâce à sa participation demeure menacée, les militaires de l’armée tchadienne désertent leur position à Tessalit dans le nord-mali. A l’analyse de cette désertion, constatons primo que les supers héros tchadiens n’ont pas comme le dit l’adage, ménagé leur monture avant de se lancer dans cette si longue aventure qu’est la guerre contre le djihadisme. Elle qui se dit engager dans la lutte contre le terrorisme, s’essouffle à l’aube de sa croisade. Secundo, il faut y voir l’absence d’intendance. Le péché mignon des forces africaines est le manque d’intendance. La désertion porte le germe d’un manque de discipline au niveau de l’armée tchadienne comme c’est d’ailleurs le cas chez la plupart des forces africaines. Si les militaires tchadiens n’ont pas attendus des promesses de soutiens ou d’amélioration de condition avant de se lancer dans une guerre à mile lieux des frontières de leur pays, pourquoi se plaignent-ils après avoir consenti d’énormes sacrifices en munition, en vies humaines ? Il ne suffit pas de compter quelques pétrodollars et de posséder quelques munitions pour se lancer aveuglément dans une guerre. Ce n’est pas un dîner de gala. Il faut des moyens et de réels moyens. Engagés, ils n’ont qu’à boire le calice jusqu’à la lie pour avoir des hommages mérités.
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