Echangeur de Godomey : le prix de l’incivisme et de l’incompétence

Abandon du pavage de la bretelle F, et des travaux de finition, défaut d’éclairage public et insalubrité, ces maux dont souffre le chantier de l’échangeur de Godomey, sont le résultat de deux faits : l’incivisme des populations et l’incompétence.

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Provisoirement réceptionné il y a plus d’un an, l’échangeur de Godomey, l’unique du Bénin, peine à être achevé. Les travaux de pavage de la bretelle F – Cotonou-Abomey-Calavi – à peine entamés, ont été interrompus et le chantier abandonné. Les espaces verts et le jardin public sensés embellir l’échangeur ne sont pour le moment réalisés que sur maquette. Pire, l’ensemble de l’ouvrage est plongé, à la tombée de la nuit, dans l’obscurité. Si, auparavant, des doigts accusateurs pointaient uniquement vers l’entreprise chinoise qui a réalisé les gros œuvres, de nouvelles raisons justifient aujourd’hui l’état de l’échangeur, qui est devenu le dépotoir public.

Incompétence

De sources proches du ministère des Transports et des Travaux Publics, il ressort que les travaux de pose de pavés de la bretelle F, qui avaient préalablement débuté, ont été interrompus pour raison de mauvaise qualité des études de faisabilité. «La bretelle a été abandonnée, car les études de faisabilité (qui précèdent les travaux proprement dits) avaient été mal faites», a expliqué notre source, qui précise que les travaux de finition piétinent, du moins n’ont jamais démarré, pour la même raison, études de faisabilité mal réalisées.

Si nos informateurs rassurent quant à la reprise des études de faisabilité – qui sont actuellement en cours – et des travaux proprement dits, car, assurent-ils, l’appel d’offres a déjà été lancé, il ne demeure pas moins que l’état du chantier est le fruit de l’incompétence. Une incompétence qui a fait perdre de l’argent à l’Etat, et maintenu les populations dans l’insécurité.

Incivisme des Béninois

On ne le dira jamais assez. L’état piteux de ruine et d’insalubrité dans lequel se trouve la plus grande infrastructure routière du Bénin, est également la conséquence de l’incivisme des populations. Précisément des chauffeurs indélicats qui ne cessent d’endommager l’ouvrage pourtant construit à coups de milliards. A côté des conducteurs indélicats, il y a aussi les voleurs. En effet, si l’éclairage public au niveau de l’échangeur est défaillant, c’est parce que «les gens ont volé les câbles qui alimentent les projecteurs», nous a-t-on renseigné. Et c’est le même incivisme des Béninois qui explique la transformation des abords de l’échangeur, notamment sous les bretelles, en un dépotoir.

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