L’UE veut aider les pays africains à prévenir la piraterie maritime

L’Union Européenne a procédé, jeudi 19 septembre, au lancement officiel de son projet de lutte contre les actes de piraterie maritime commis dans le Golfe de Guinée, CRIMGO. Les activités de cette journée de lancement ont pris fin par une conférence de presse au cours de laquelle les journalistes ont été entretenus sur les tenants et les aboutissants du projet.

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L’Union Européenne est désormais officiellement  aux cotés de sept pays africains, pour les aider à lutter contre les actes de piraterie et de vols à main armée, commis en mer dans le Golfe de Guinée. Ces sept pays, dont trois  d’Afrique de l’Ouest et quatre d’Afrique Centrale, sont le Bénin, le Togo, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe. Ces pays sont les pays-pilotes du projet CRIMGO, officiellement lancé ce jeudi 19 septembre, à l’Hôtel Novotel de Cotonou. Marquée par plusieurs temps fort, notamment le lancement proprement dit et une conférence d’échanges entre les différentes parties-prenantes du projet, la cérémonie s’est terminée en fin d’après-midi par une conférence de presse.

Véritable séance de questions-réponses et de commentaires, la conférence de presse a permis d’en savoir plus, avec des détails, sur les tenants et les aboutissants du projet. Elle a été conduite par le Chef de l’Unité «Instrument de stabilité» de l’UE, puis Directeur général de EuropeAid, Adriaan Van Der Meer. Il avait à ses cotés les représentants de quelques pays bénéficiaires, dont celui du Bénin, l’Ambassadeur Eric Saïzonou. Qui est le Directeur des Affaires Juridiques du ministère des Affaires Etrangères.

Selon Adriaan Van Der Meer, le projet Routes maritimes critiques du Golfe de Guinée, CRIMGO, a débuté depuis janvier 2013, quoique son lancement officiel n’ait été fait que ce jeudi. Le projet va se dérouler sur trois ans, avec un budget de quatre millions et demi d’euros, environ trois milliards de F Cfa. Il est financé par l’Union Européenne, dans le cadre de l’Instrument de stabilité (Ids). En plus des sept pays-pilotes, sa mise en œuvre nécessite aussi l’implication de plusieurs organisations régionales et internationales, telles que la Cedeao et la Ceeac.

CRIMGO vise à renforcer quatre aspects de la gouvernance maritime au niveau régional.  Ces éléments sont, la formation maritime, le partage d’informations maritimes, la coopération  entre  les  institutions  chargées  de l’application de la loi et la coopération opérationnelle. Il a pour objectif final, de compléter et de renforcer les initiatives régionales et internationales, dans la lutte contre les actes de piraterie et de vols à main armée, commis dans les eaux du Golfe de Guinée.

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Outillés pour prévenir la piraterie

Le choix du Bénin pour abriter le lancement officiel, et le bilan après huit mois de mise en exécution du projet et l’intérêt pour l’UE de financer un tel projet, sont, entre autres, les points sur lesquels se sont focalisées les préoccupations des journalistes. Selon Adriaan Van Der Meer, le Bénin a été choisi à cause de l’intérêt que les autorités, au plus haut niveau de l’Etat, ont porté à la question de la piraterie dans le Golfe de Guinée. «C’est un peu comme une « récompense » si le Bénin a été choisi. C’est un message de félicitation et d’encouragement», a ajouté le Directeur des Affaires Juridiques du ministère des Affaires Etrangères.

On se rappelle les mesures prises par le Président de la République, pour que la question de la menace des actes de piraterie dans le Golfe de Guinée, soit abordée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Mais, après huit mois d’exécution, il n’y a pour le moment pas de bilan particulier à faire pour CRIMGO. Car, ces premiers mois ont été consacrés à la prise de contact avec les autorités des différents pays-pilotes et le début du volet formation. Seulement, il est à retenir que l’idée qui sous-tend CRIMGO, est de permettre, à la fin du projet, aux Etats-pilotes de répondre eux-mêmes à la piraterie maritime. «Le but ultime de CRIMGO est de mettre sur pied un mécanisme pouvant permettre aux pays-pilotes de prévenir le fléau», a clarifié l’Ambassadeur  Eric Saïzonou, du ministère béninois des Affaires Etrangères. «L’Europe s’est toujours montrée solidaire. C’est vrai qu’il y a des raisons économiques, avec les navires qui passent dans la zone. Mais, en dehors des raisons économiques, il y a des raisons sociales et humanitaires. Car la piraterie menace l’économie, mais aussi la sécurité et la stabilité des Etats», a affirmé Adriaan Van Der Meer, à la question de savoir quel intérêt l’UE a de financer le projet CRIMGO.

 

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