Lutte contre la cybercriminalité au Bénin : les acteurs en formation

Sur initiative de l’Auf, en partenariat avec l’Uac, l’Ordre des avocats du Bénin et l’Upmb, les acteurs de la chaîne de lutte contre la cybercriminalité, se sont réunis au Campus Numérique Francophone de Cotonou, à un séminaire de formation.

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«La cybercriminalité : nouvelles menaces pour la vie privée, les entreprises, les banques et les administrations». C’est le thème d’un séminaire qui réunit, depuis hier, au Campus Numérique Francophone de Cotonou, universitaires, juristes, officiers de Police judiciaire, professionnels des Tic et de l’Internet, des journalistes, des chefs d’entreprises ainsi que des cadres. Initié par l’Agence Universitaire de la Francophonie, en partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi, l’Ordre des avocats du Bénin et l’Union des Professionnels des Médias du Bénin, il a été ouvert par le Directeur de Cabinet du ministère de la Communication.

Dans son discours d’ouverture à ce séminaire, le Directeur de Cabinet, Wilfried Martin, après avoir rappelé que la cybercriminalité est un nouveau fléau des temps modernes, utilisant des méthodes simples, rapides et discrètes, et se professionnalisant de plus en plus, a insisté sur la nécessité pour le Bénin de faire face à ce défi technologique. Et attendant de disposer de lois répressives contre cette infraction de droit privé, «ce séminaire, pense le Dc, vient à point nommé», pour baliser le terrain et doter les participants des méthodes juridiques de lutte contre la cybercriminalité. Qui, à en croire le Recteur Brice Augustin Sinsin, est une crise de développement qu’«il faut surtout travailler à la prévention».

Mais, en plus de la prévention, «il faut faire arrêter et faire juger les cybercriminels», pense Cyrille Djikoui, Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin, pour qui la méconnaissance du mode d’emploi des cybercriminels, constitue, tout autant que la cybercriminalité elle-même, un danger.

Si la cybercriminalité est un danger qui n’épargne ni les Etats, ni les entreprises, ni les administrations, ni les banques, encore moins les individus, elle est cependant difficilement cernable et vérifiable pour le journaliste. C’est pourquoi, Franck Kpotchémè, président de l’Upmb, a fait un plaidoyer pour que ce genre de séminaire se multiplie, pour aguerrir davantage les journalistes, afin que ces derniers puissent mieux accomplir leur mission d’information et d’éveil de la population.

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Précisons que ce séminaire sur la cybercriminalité va durer trois demi-journées. Qui, Selon le Directeur du Campus Numérique Francophone de Cotonou, Abdoulaye Salifou, permettront aux participants de faire le point sur le droit encadrant la fraude informatique, qui prend chaque année de l’ampleur. Aussi, ce séminaire présentera-t-il la jurisprudence et l’actualité législative africaine et européenne sur la cybercriminalité.

Ainsi, ce séminaire, à l’issue duquel les participants seront capables, entre autres, de disposer des repères nécessaires pour évaluer, anticiper la fraude informatique et connaître les mécanismes juridiques de lutte contre la cybercriminalité, est en plus de la Loi sur la corruption et autres infractions connexes, un autre pas dans la lutte contre les crimes numériques.

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