Lutte contre la piraterie au Bénin : des milliers de Cd et cassettes détruits hier

Le Bubedra et la Cnlp ont procédé, ce jeudi 05 septembre 2013 à Tori, à la destruction d’un important lot d’œuvres phonographiques. Moisson des opérations de saisies d’œuvres piratées, de 2004 à 2013. Cent soixante quatorze mille dix-sept (174.017) Cd et cassettes d’origine béninoise et étrangère, d’une part. Quatre (4) conteneurs remplis de Cd, d’un poids total de soixante douze (72) tonnes, d’autre part.

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Le tout détruit hier sur un site reculé, dans le village Gansa, Tori Avamè dans l’arrondissement de Tori. Ces produits sont en partie, des œuvres de la piraterie, saisies lors des sorties sporadiques effectuées par le Bureau Béninois du Droit d’Auteur et droits voisins (Bubedra), depuis 2004 à juin 2013. La seconde partie constitue le fruit de la même opération, menée par la Commission Nationale de Lutte contre la Piraterie (Cnlp) courant la même période, et conformément à ses programmes d’activités.

La destruction a été faite par incinération, en ce qui concerne les jaquettes, et broyage pour les Cd et cassettes. Le top de ces deux opérations a été officiellement donné par le ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme, Jean-Michel Abimbola, accompagné du Directeur du Bubedra, Innocent Assogba, et du Président de la Cnlp, Vincent Ahéhéhinnou. En présence d’administrateurs du Bubedra, de promoteurs culturels et d’artistes.

La destruction est faite sur un site approprié, ayant reçu le certificat de conformité environnemental délivré par l’Agence Béninoise de l’Environnement (Abe). C’est après étude d’impact environnemental, nous informe Arsène Houndjègbé, manageur des opérations et de la logistique de l’Africaine des manutentions et assainissement (Ama-Sarl). Des précautions prises dans le but de ne pas nuire, de quelque manière, à la santé de la population, par les effets de ces différentes opérations.    

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«Un signal aux pirates»

L’acte de ce lundi, explique le ministre Jean-Michel Abimbola, est une manière de montrer aux pirates d’œuvres de l’esprit, que la piraterie n’a pas sa place dans l’économie béninoise. «C’est un signal aux pirates», s’exclame le Président de la Cnlp. Un signal pour dire que les structures en charge de cette lutte, ne baisseront jamais les bras. Mais, seront en tout temps et lieu aux trousses des pirates. «Progressivement nous allons leur rendre la vie difficile», annonce le Président.

C’est le signe que le Bénin est désormais déterminé à réprimer la piraterie, pour pouvoir donner, enfin, l’occasion à ces créateurs de vivre de leur art, à en croire le ministre. Car, cette pratique ne permet pas aux artistes de jouir pleinement des fruits de leur inspiration. «La piraterie déstabilise l’acteur culturel», informe Vincent Ahéhéhinnou. «C’est la maladie qui tue le secteur culturel», ajoute Prospère Gogoyi Akouègnon, Président du Conseil Béninois de la Musique (Cbm) et promoteur de Guru Records.

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